Iran: Téhéran n’a « aucune intention d’agresser » ses voisins souligne Rohani

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Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mercredi que son pays n’a « aucune intention d’agresser » ses voisins mais continuera de produire « toutes les armes » dont il a besoin pour assurer sa défense. « Nous voulons être un bon voisin et que vous soyez de bons voisins pour  nous », a déclaré le président iranien à l’adresse des pays du Moyen-Orient  lors d’un discours à Téhéran à l’occasion de la Journée de l’armée  iranienne.

« Nous n’avons aucune intention de vous agresser », a-t-il affirmé, ajoutant que l’Iran n’avait « aucun besoin d’attaquer » un autre pays. « L’Iran n’a agressé aucun de ses voisins ou des pays de sa région », a  encore déclaré M. Rohani. « Nous disons au monde que nous produirons toutes les armes dont nous avons  besoin », quel que soit l’avis des nations étrangères sur les programmes d’armement iraniens, a soutenu M. Rohani alors que les Occidentaux  cherchent à faire pression sur Téhéran pour le contraindre à brider son  programme balistique. « Nous voulons des relations amicales et fraternelles avec nos voisins et  nous leur disons: nos armes, nos équipements, nos missiles, nos avions et  nos chars ne sont pas dirigés contre vous, mais sont un moyen de dissuasion », a-t-il affirmé. « Seuls la négociation politique et un comportement pacifique permettront de régler les problèmes » de la région, a-t-il encore dit. L’Iran est accusé par Washington, Ryadh, et les Occidentaux de  déstabiliser le Moyen-Orient. De son côté, Téhéran accuse régulièrement les  Occidentaux d’être la cause de tous les maux dans la région par leur  politique « impérialiste » et leur soutien à Israël. En concluant un accord international sur le nucléaire iranien en juillet 2015, Téhéran a accepté de brider son programme nucléaire afin d’offrir au  monde des garanties sur le fait qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme  atomique, en échange de la levée de sanctions internationales qui  asphyxiaient son économie. Cet accord est aujourd’hui remis en cause par les Etats-Unis, qui le  jugent insuffisant et menacent de s’en retirer dès le mois de mai à moins  que les Européens ne parviennent à convaincre Téhéran d’apporter les garanties supplémentaires demandées par Washington.