Ligue 1 Mobilis – JS Kabylie Avant qu’il ne soit trop tard

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Le club phare de la Kabylie se retrouve dans l’œil du cyclone. En s’inclinant, samedi, à Tadjenanet (1-0), face à un concurrent direct pour le maintien en L1, la JSK a dégringolé d’un cran pour occuper une place de virtuel reléguable. A présent, la situation apparaît très sombre pour le club le plus titré d’Algérie.

A dix bornes de l’épilogue du championnat, il règne comme un vent de panique au pied du Djurdjura. Tout fraîchement intronisé à la tête du club, Cherif Mellal, arrivé avec les meilleures intentions, un bon chéquier et un coach de renom sur lequel il fondait de grands espoirs, a vu son élan échouer contre un mur, les résultats techniques salvateurs n’arrivant point, alternant entre matches nuls et défaites. Résultats des courses : une place de reléguable, à un misé- rable point de l’USMH occupant l’avant-derniè- re place du classement que ferme une USMB, condamnée dès …l’entame de la saison ! A quelques petits crans au- dessus, le DRBT la distancie de deux points et Biskra de trois. Une configuration, toute pathétique au regard du passé pimpant de l’ogre d’hier, et qui ne prête guère à l’optimisme pour peu de faire lecture du programme des dix derniers matches qui lui restent à jouer. Une situation de tous les périls où la JSK va effectuer trois déplacements explosifs chez les reléguables ou potentiels reléguables (USMH-USB-CRB) et deux autres chez les leaders actuels du championnat (CSC-MCO). Même à domicile et hormis la réception de l’OM de Médéa, et à un degré moindre celle de l’USMBA dès ce week- end, les Canaris devront se payer le MCA, l’ESS et l’USMA, théoriquement encore en lice pour la course au titre, ou, à défaut, une place sur le podium. C’est dire un peu que Cherif Mellal et sa troupe ne devraient pas s’attendre à des cadeaux, mais puiser à fond dans leurs dernières ressources pour arriver à bon port. Le nouveau président, dans une tentative de contenir une situation fortement compromise, a remercié Noureddine Saâdi, l’entraîneur qu’il a lui-même cautionné à son intronisation à la tête du club. Le fait est compréhensible, sur la base de l’insuffisance des résultats réalisés par ce dernier mais surtout dans l’optique d’opérer un déclic salutaire. Mais quel que soit le coach pressenti, c’est en interne que Mellal devrait user de tout son poids pour décréter, dans les faits, l’alliance sacrée dans le vestiaire et l’environnement de l’équipe. En décidant de la gratuité de l’entrée au stade du 1er-Novembre pour la réception de l’USMBA, le chairman kabyle a fait un grand pas dans ce sens. Ne lui reste plus que «l’opposition», incarnée essentiellement par le clan Hannachi à amadouer et ses propres joueurs à booster et rendre incandescents. Pour Moh Cherif Hannachi, qui a de tout temps mis en avant que seul l’intérêt de la JSK devrait prévaloir, le moment est propice pour traduire ses pensées en actes, l’ex-président ayant une précieuse expérience dans ce genre de situation mais également une lourde responsabilité dans les déboires d’une formation qu’il a longtemps gérée. D’ores et déjà, il est établi que la rencontre face à Sisi Bel-Abbès qui a pris l’eau à domicile face au MCO (2-5) constitue réellement le match de l’année et la dernière chance pour les Canaris d’espérer s’en sortir. C’est triste, mais c’est comme ça !