Transports: Zaâlane écarte toute idée de privatisation d’Air Algérie

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Le ministre des travaux publics et des transports, Abdelghani Zaâlane, s’est exprimé, avant-hier, sur les récentes informations faisant état d’une possible privatisation de la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie.

D’autre part, le ministre a fait savoir qu’à l’heure actuelle, l’objectif principal de son département, consiste en le parachèvement de l’ensemble des projets programmés et en l’amélioration des prestations. Le ministre a exclut une privatisation de la compagnie. Dans sa réponse aux pré- occupations des élus de L’APN, Zaâlane a reconnu que la situation financière de la compagnie aérienne nationale «est difficile». Cette dernière a enregistré un déficit estimé à 11 milliards de dinars fin 2017. Concernant l’ouverture du fret aérien et maritime, le ministre a indiqué que le gel a été levé sur la loi relative à cette activité, soulignant qu’elle sera ouverte aux opérateurs privés nationaux. Concernant le port d’El Hamdania à Cherchell (Port Centre), le ministre a annoncé que les travaux seront lancés avant la fin du 1er semestre de l’année en cours. Selon le responsable, le lancement de ce projet avait été initialement prévu au mois de novembre dernier, mais l’«on a préféré ne pas se précipiter, en vue de réunir toutes les mesures et toutes les conditions pour assurer, pour ce projet, un lancement dans les meilleures conditions». Lors du débat autour du projet de loi de règlement budgétaire de 2015, Zaâlane a indiqué que le secteur a de tout temps été au centre des préoccupations des pouvoirs publics comme vecteur du développement socio-économique.

Chose qui se voit dans les principaux axes du plan quinquennal 2015-2019. 2015, une année du parachèvement des projets des quinquennaux précédants. Selon le ministre l’année 2015 a été marquée par le parachèvement des projets relevant des précédants plans quinquennaux, ainsi que des programmes relatifs au développement des infrastructures dans les Hauts-Plateaux et au Sud. Le secteur des travaux publics a bénéficié en 2015 d’un budget de fonctionnement de 20 milliards de dinars, d’une autorisation de nouveau programme et de réévaluation dans le cadre du budget équipement de 234 milliards de dinars, de 206 milliards de dinars de crédits de paiement, et de 3.346 milliards de dinars au titre du compte d’affectation spéciale. «Fonds national routier et autoroutier». Le ministre a fait savoir que le secteur a consommé 17,302 milliards de dinars, soit 85,87 % des crédits de paiement concernant le budget de fonctionnement contre 442,797 milliards de dinars pour ce qui est du budget d’équipement, soit un taux de consommation de 43,75 % des crédits de paiement. Les principaux indicateurs de croissance du secteur des Travaux publics pour l’année 2015, a indiqué le ministre, consistent en le développement du réseau routier à hauteur de 0,92%, avec une augmentation de 1123 km outre, les 122 528 km réalisés jusqu’en 2014 ainsi que l’augmentation de la densité routière qui a atteint 0,0519 km/km2 en 2015 contre 0,0514 km/km2 en 2014.

Concernant le programme de sécurisation des frontières terrestres dans les wilayas du Sud du pays qui prévoit l’ouverture et la réhabilitation de 14 623 km de routes et le revêtement de près de 8100 km, le ministre a indiqué que 7420 km de routes ont été réhabilitées et 1632 km ont fait l’objet de revêtement jusqu’au 31 décembre 2015. Le secteur des transports a bénéficié d’un budget de fonctionnement de 12,8 milliards de dinars et de 423,4 milliards de dinars comme autorisation d’un nouveau programme ou d’une réévaluation dans le cadre du budget d’équipement et 144,6 milliards de dinars comme crédits de paiement et 19,236 milliards de dinars. Pour Zaâlane, les principaux indicateurs de croissance du secteur des transports en 2015 se résument comme suit : augmentation du taux de transport des voyageurs de 7,26% et celui du transport aérien des marchandises de 3,97%. Concernant le transport maritime, le taux de transport des voyageurs a augmenté de 1,74% par rapport à 2014, celui du transport des marchandises de 3,97% et celui du transport ferroviaire des voyageurs de 9,13%, a-t-il indiqué, précisant que le transport des marchandises a été clôturé, fin 2017, par le transport de 9 millions de tonnes. Le réseau ferroviaire est passé de 1800 km en 1999 à 4000 km actuellement outre 1300 km en cours de réalisation pour atteindre 6300 km durant les deux prochaines années. Par ailleurs, le ministre a précisé qu’en dépit de l’absence de nouveaux projets, durant les 3 dernières années, en raison de la situation financière, il n’en demeure pas moins que le grand nombre des opérations de parachèvement des projets précédemment inscrits, confirme que la cadence de développement dans le secteur ne s’arrête pas». Il a ajouté que fin 2017, une amélioration a été notée, à travers le paiement des créances de plusieurs entrepreneurs étrangers et locaux. Le ministre a souligné que la préoccupation majeure de son secteur est l’amélioration des prestations.