En marge Forum du quotidien Ouest Tribune, Djamel Kaouane : « Le soutien de l’Etat à la presse n’est pas suspendu  mais, ne sera plus comme avant »

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Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane,  a assuré, à partir d’Oran que le soutien de l’Etat à la presse « n’est pas suspendu », mais ne « sera plus comme avant ».

Invité au Forum du quotidien Ouest Tribune, le ministre a indiqué que le  soutien de l’Etat à la presse « n’est pas suspendu mais ne sera plus comme avant et ce, en raison de la crise économique qui a touché le pays et les différents secteurs. » Le soutien de l’Etat à la presse « ne sera pas suspendu. C’est le cas  également pour la publicité publique dont a toujours bénéficié la presse »,  a indiqué Djamel Kaouane, ajoutant que sans ce soutien permanent de l’Etat  de nombreux journaux auraient cessé de paraître. « Nous ne faisons aucune distinction entre presse publique et presse  privée.

« Les pouvoirs publics ont soutenu la presse ainsi que la création de titres privés »

Cette dernière a vu le jour dans les années 1990 grâce à la  contribution et à l’aide de l’Etat qui a octroyé de nombreux avantages  comme les exonérations fiscales et parafiscales, l’attribution de locaux,  le versement d’avances salariales et l’octroi d’espaces publicitaires », a  rappelé, dans ce contexte, le ministre. Il a également signalé l’existence d’un fonds de soutien à la presse en cours de constitution, « mais, il n’est qu’un outil de soutien », a-t-il  ajouté, soulignant que le responsable de la gestion d’un journal est son  propriétaire ainsi que le personnel. « L’Etat ne peut être considéré  responsable de l’essor ou de l’échec et de la fermeture d’un journal ». Djamel Kaouane a également rappelé que le soutien à l’impression n’a pas  changé depuis les années 90 du siècle dernier. C’est un soutien indirect à la presse.

Par ailleurs, le ministre a appelé les journalistes et les responsables  des journaux à développer la performance des médias afin d’augmenter leurs  lectorats et attirer davantage d’annonceurs. Dans le même contexte, il a  invité les propriétaires de journaux à octroyer aux journalistes un salaire  respectable car, « il ne peut y avoir de dignité de la presse sans la  dignité du journaliste », a-t-il estimé.

Concernant la polémique au sujet de Tamazight, Djamel Kaouane a indiqué  que ce problème a été intentionnellement suscité pour manipuler les jeunes.  Dans ce contexte, il a rappelé que Tamazight est enseigné dans 38 wilayas du pays. En réponse à une question sur la formule partenariat entre les secteurs public et privé et ses éventuelles mises en œuvre dans le secteur de la  communication, le ministre a expliqué que cette formule concerne uniquement  les entreprises économiques.

S’agissant de l’installation de l’autorité de régulation de la presse  écrite, le ministre de la communication a déclaré que l’important  ne réside pas dans la date d’installation de cet organe mais dans son étude  globale conformément à la loi et dans le processus devant le régir. « Nous œuvrons, dans ce sens, pour garantir l’installation de cet organe dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté. Le ministre de la Communication a visité les sièges des stations  régionales de la télévision et de la radio nationales ainsi que le musée du  quotidien El Djoumhouria.