Ouyahia inaugure la 26e édition de la Foire de la production algérienne: Priorité absolue au produit national

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Photo Fatah Guidoum@ L'Echo d'Algérie

En cette conjoncture économique difficile marquée par une restriction drastique des recettes pétrolières, le gouvernement semble plus que jamais déterminé à donner la priorité absolue à la production nationale en vue de réduire la facture des importations et préserver ainsi les réserves de change.

C’est dans cette optique plus précisément que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a inauguré, ce jeudi, dernier la 26e édition de la Foire de la production algérienne au Palais des expositions à Alger. Organisée sous le thème «Economie diversifiée et performance à l’export», cette manifestation économique voit la participation de 483 exposants avec 169 entreprises publiques et 314 entreprises privées avec des stands s’étendant sur une superficie globale de 22 742 m2 . Cette édition est marquée par la présence, pour la première fois, du secteur national de l’automobile à travers la participation de neuf sociétés de montage de véhicules. Les entreprises participantes relèvent des industries manufacturières, électroniques, électriques et électroménagères, agroalimentaires et emballage, chimique et pétrochimique, et l’industrie mécanique, sidérurgique et métallurgique, ainsi que des secteurs des banques et assurances. En outre, plusieurs unités de production de l’Armée nationale populaire (ANP) participent à cette 26ème édition de la Foire de la production algérienne. Le stand de l’ANP englobe des unités de production relevant des Commandements des Forces aériennes et navales, des Directions des fabrications militaires, du Matériel et des Infrastructures militaires. Il s’agit des établissements et des unités de productions de l’ANP spécialisées dans divers domaines, à l’instar du secteur des industries mécaniques légères et lourdes, des industries électroniques, de la construction et de la rénovation des matériels aériens et navals ainsi que du secteur du textile. Par ailleurs, la demande pour les produits fabriqués localement a enregistré une hausse durant le 4e trimestre 2016, selon une enquête d’opinion réalisée par l’Office national des statistiques (ONS) auprès de chefs d’entreprise industrielles des secteurs public et privé. Cette demande est plus prononcée pour le secteur public, notamment pour les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) et l’industrie agro-alimentaire. A ce propos, près de 63% des chefs d’entreprise du secteur public et plus de 85% de ceux du secteur privé ont satisfait toutes les commandes reçues. Par ailleurs, les chefs d’entreprise ont observé que l’activité industrielle avait enregistré une augmentation durant le dernier trimestre 2016, notamment pour les ISMMEE, l’industrie agroalimentaire et les matériaux de construction. Concernant l’utilisation des capacités de production, près de 86% des enquêtés du secteur public et plus de 34% de ceux du privé affirment avoir utilisé plus de 75% de cette capacité. Quant au niveau d’approvisionnement en matières premières, il a été jugé inférieur à la demande exprimée par plus de 30% des entreprises enquêtées du secteur public et par plus de 10% de ceux du privé, particulièrement pour les ISMMEE et les cuirs. Par ailleurs, près de 33% des enquêtés du secteur public et plus de 32% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, notamment ceux des matériaux de construction et de la chimie. Aussi, l’approvisionnement en eau a été suffisant par la majorité des industriels publics et par près de 70% de ceux du privé. Pour ce qui est de la main-d’œuvre, les effectifs du secteur public ont subi une baisse, alors que ceux du secteur privé ont connu une augmentation. En outre, près de 94% des chefs d’entreprise du secteur public et plus de 77% de ceux du privé jugent le niveau de qualification du personnel «suffisant». Cependant, près de 17% du secteur public et plus de 55% du secteur privé ont déclaré avoir trouvé des difficultés à en recruter, notamment le personnel d’encadrement et de maîtrise. Concernant l’état de la trésorerie, près de 11% des chefs d’entreprise du secteur public et près de 32% de ceux du privé l’ont jugé «bon». Financièrement, poursuit cette enquête d’opinion, près de 34% du potentiel de production du secteur public et plus de 67% de celui du privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n’a pas trouvé de difficultés à les contracter.