Droits de l’Homme: Les pratiques marocaines au Sahara occidental dénoncées

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Les violations des Droits de l’Homme perpétrées par l’occupant marocain
au Sahara occidental ont été dénoncées lors d’une conférence organisée,
ce vendredi, à Moscou, conjointement par la représentation du Front Polisario dans la capitale russe et celle de la Commission des Droits de l’Homme
des Nations unies en Russie.

L’auditoire composée, notamment d’étudiants de diverses universités et instituts russes,
a pu prendre connaissance, à travers la diffusion d’un documentaire retraçant «la genèse de la question du Sahara occidental, et les souffrances d’un peuple déterminé à poursuivre la lutte pour son indépendance en dépit de l’obstination du Maroc à continuer à faire fi des résolutions de l’Onu et du droit international». Le représentant du Front Polisario en Russie, Mohamed Fadhel Ali Salem, a ainsi évoqué les principales étapes des 42 années d’occupation marocaine et «les graves séquelles occasionnées par cette invasion contre un peuple qui a réussi, cependant, grâce à ses vaillants combattants, à résister à cette force militaire colonisatrice».

«Malgré quatre décennies de lutte et d’exil des réfugiés, le peuple sahraoui a réussi, sous la conduite du Polisario, à poser les jalons vers l’édification d’un Etat moderne, et à disposer d’un citoyen sahraoui cultivé, organisé, en mesure de prendre en main les destinées de son pays», a souligné Mohamed Fadhel Ali Salem. Le conférencier a abordé en outre «la résistance pacifique du peuple sahraoui depuis la proclamation du cessez-le-feu, ainsi que la lutte quotidienne qu’il mène dans la partie occupée du Sahara occidental.
Une lutte qui a pris plusieurs formes pour exprimer le rejet catégorique de la politique marocaine d’oppression, perpétrée par un régime dont les visées colonialistes ont été dénoncées aussi bien au niveau continental que mondial».

Le représentant sahraoui a mis l’accent, par ailleurs, sur la «position géographique stratégique du Sahara occidental et ses innombrables richesses naturelles», déplorant au passage «la politique française en faveur du régime d’occupation marocain et l’obstination des autorités marocaines à poursuivre leur politique d’oppression et de déni flagrant
de la légalité internationale».

De son côté, le vice président de la représentation à Moscou de la Commission de l’ONU pour les Droits de l’Homme, Alexandr Ionov, a dénoncé la politique de «deux poids deux mesures» appliquée dans le concert international vis-à-vis du règlement des questions internationales, et «cela au détriment, le plus souvent, des intérêts et des droits des peuples». Ionov a exprimé en outre sa «solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination et l’indépendance», tout en soulignant sa volonté à
«continuer à travailler pour sensibiliser l’opinion sur la question du Sahara occidental».