Palestine: Les Etats-Unis menacent de fermer la représentation de l’OLP à Washington, incertitudes sur les relations bilatérales

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Des incertitudes pèsent désormais sur les relations entre l’Autorité palestinienne
et les Etats-Unis, après la décision du Département d’Etat américain de ne pas renouveler l’autorisation permettant à l’OLP d’avoir une représentation à Washington, ce qui pourrait «saper» également le processus de paix entre Palestiniens
et Israéliens.

Les relations entre l’Autorité palestinienne et les Etats-Unis se sont brusquement tendues, et pour cause les Etats-Unis viennent d’informer les dirigeants palestiniens de leur intention de fermer la représentation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP)
à Washington. Une première depuis 1980, l’Autorité palestinienne a été destinataire d’une lettre du département d’Etat (américain) indiquant que le secrétaire d’Etat n’«avait pas trouvé assez de raisons de garder ce bureau ouvert». Dans sa première réaction à cette décision, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est dit «profondément surpris»,
selon son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
«Nous suspendrons toutes nos communications avec l’administration américaine»,
a aussitôt prévenu le secrétaire général de l’OLP, Saeb Arekat. «Ceci ne s’est jamais produit dans le passé et nous avons demandé des clarifications au département d’Etat et à la Maison-Blanche», a-t-il ajouté. «Ils nous ont répondu qu’il y aurait une réunion d’experts de haut niveau ce lundi et ils nous donneront alors une réponse claire», a ajouté le ministre palestinien. La présidence américaine, qui avait appelé à la fermeture de ce bureau, avait décidé dans un premier temps de conditionner son maintien à une autorisation renouvelable tous les six mois auprès du département d’Etat. Il y a deux jours, une de ces périodes de six mois s’est terminée. Le responsable palestinien Saeb Arekat, négociateur de paix, a écrit aux autorités américaines en dénonçant une décision «inacceptable» qui «menace de mettre fin au rôle des EtatsUnis dans le processus de paix». Les responsables de l’Autorité palestinienne se réuniront, ce lundi, pour décider des suites à donner à cette affaire. Toutefois, le bureau de l’OLP peut continuer à fonctionner «de manière réduite» encore 90 jours même l’absence d’autorisation.

A l’origine de la décision de non renouvellement, a expliqué un responsable du département d’Etat américain, étaient «certaines déclarations faites par les dirigeants palestiniens sur la Cour pénale internationale» (CPI). Lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, le président Mahmoud Abbas avait appelé la CPI «à ouvrir une enquête et à poursuivre les responsables israéliens pour leur implication dans la colonisation et les agressions contre «la population palestinienne. Les Etats-Unis, comme l’occupant israélien, ne reconnaissent pas la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité. En outre, la colonisation israélienne, qui consiste à construire des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, est considérée comme contraire au droit international.

Saper le processus de paix

Pour Arekat, la démarche américaine pourrait même saper la totalité du processus de paix. «A un moment où nous nous efforçons de coopérer pour parvenir à un accord (de paix avec les Israéliens), ils décident de telles démarches qui sont à même de saper la totalité du processus de paix», a-t-il déploré, imputant la décision américaine à des «pressions israéliennes». Du côté du département américain, l’on assure que les Etats-Unis «ne rompent pas les relations avec l’OLP, ni n’ont l’intention d’arrêter de travailler avec l’Autorité palestinienne». «Nous restons concentrés sur une paix globale entre Israéliens
et Palestiniens qui résoudra les problèmes essentiels entre les deux parties».

En septembre, le président américain Donald Trump avait assuré qu’un accord de paix sur ce conflit irrésolu depuis des dizaines d’années était «possible». Il a chargé son conseiller Jared Kushner de relancer le processus de paix, au point mort. L’administration Trump s’est gardée jusqu’ici de soutenir la solution à deux Etats, c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, qui reste la référence d’une grande partie de la communauté internationale et des Palestiniens. Aussi, les menaces de fermeture de la représentation palestinienne interviennent à un moment où l’Autorité palestinienne et le mouvement «Hamas» ont conclu un accord de réconciliation remarqué.

Après dix ans de dissensions délétères, les mouvements Hamas et Fatah (du Président Abbas), anciens frères ennemis, se sont entendus le 12 octobre au Caire pour que le Hamas, qui gouverne sans partage la bande de Ghaza, transfère les pouvoirs dans ce territoire au gouvernement d’union palestinien d’ici au 1er décembre.

L’OLP est vue par la communauté internationale comme l’organisation représentant
le peuple palestinien. C’est elle qui a négocié les accords d’Oslo ayant conduit à la création de l’Autorité palestinienne, préfiguration d’un Etat internationalement reconnu.
L’Autorité a largement supplanté l’OLP comme principale institution politique et interlocutrice des dirigeants étrangers. Mais le président de l’Autorité, Mahmoud Abbas,
est aussi le président de l’OLP.

Les Palestiniens dénoncent le refus des Etats-Unis de renouveler l’autorisation pour l’OLP d’avoir une représentation à Washington

L’autorité palestinienne a dénoncé, ce samedi, le refus par les Etats-Unis de renouveler l’autorisation permettant à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’avoir une représentation à Washington, une première depuis les années 1980, a indiqué le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryadh Al Malki. «L’Autorité palestinienne a reçu il y a deux jours une lettre du département d’Etat (américain) indiquant que le secrétaire d’Etat n’avait pas trouvé assez de raisons de garder ce bureau ouvert», a affirmé Al Malki.
«Ceci ne s’est jamais produit dans le passé et nous avons demandé des clarifications au département d’Etat et à la Maison-Blanche», a-t-il ajouté. «Ils nous ont répondu qu’il y aurait une réunion d’experts de haut niveau, ce lundi, et ils nous donneront alors une réponse claire», a ajouté le ministre palestinien. La présidence américaine qui avait appelé à la fermeture de ce bureau, avait décidé dans un premier temps de conditionner son maintien à une autorisation renouvelable tous les six mois auprès du département d’Etat.

Il y a deux jours, une de ces périodes de six mois s’est terminée. «C’est la première fois depuis les années 1980 qu’il y a un retard pour obtenir cette autorisation nécessaire au fonctionnement du bureau», a souligné Al Malki. Il a laissé entendre que le dernier discours du président palestinien Mohamed Abbas à l’Assemblée générale de l’ONU pourrait être
la raison du refus américain. Ce dernier avait indiqué que les Palestiniens dénonçaient
la colonisation israélienne dans une saisine à la Cour pénale internationale (CPI).

Les EtatsUnis, comme l’occupant israélien, ne reconnaissent pas la CPI, premier tribunal permanent chargé de juger les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La colonisation qui consiste à construire des implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés est considérée comme contraire au droit international.
Le responsable palestinien Saeb Arekat, négociateur de paix, a écrit aux autorités américaines en dénonçant une décision «inacceptable» qui «menace de mettre fin au rôle des Etats-Unis dans le processus de paix», a indiqué Al Malki.

Les responsables de l’Autorité palestinienne se réuniront, ce lundi, pour décider des suites à donner à cette affaire. Même si son permis n’a pas été renouvelé, le bureau de l’OLP peut continuer à fonctionner «de manière réduite» encore 90 jours, ce qui laisse du temps pour d’éventuelles négociations, selon le ministre des Affaires étrangères palestinien.
L’OLP du président Mohamed Abbas est vue par la communauté internationale comme l’organisation représentant le peuple palestinien, et elle chapeaute l’Autorité palestinienne.