Tournée diplomatique en Afrique: L’Algérie renforce sa dimension stratégique

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Dans un monde en pleine turbulence, l’Algérie poursuit son offensive diplomatique en Afrique avec pour objectif de renforcer sa dimension stratégique.

Sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf s’est rendu dans plusieurs pays d’Afrique en vue d’examiner les voies et moyens du renforcement des relations bilatérales et de la coopération dans plusieurs domaines liés notamment à la paix et à la sécurité sur le continent africain. Dans ce contexte difficile, l’Algérie, à travers son président de la République, constitue une voix de sagesse qui doit être écoutée avec attention et sans aprioris car à travers ses positions immuables, ses propositions mûries et ses actions diplomatiques reconnues, elle apporte une vision de neutralité et de détachement nécessaires à toute prise de décision efficace. Car elle est l’un des principaux porte-parole des pays non-alignés, de l’Afrique, des pays du Sud, et est farouchement attachée à la souveraineté des Etats ainsi qu’aux droits légitimes des peuples. L’Algérie, par son respect des résolutions et son fort attachement à l’application des décisions, a été classée en 2022 au premier rang aux niveaux africain et arabe en matière de réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD), des objectifs dont les gouvernements sont appelés, durant ce sommet, à agir vite pour sauver. En matière de paix et de sécurité internationale, l’Algérie a maintenu une position claire en faveur du multilatéralisme et de la résolution des conflits par les voies non-violentes, diplomatiques et sans ingérence des forces étrangères. Elle a prouvé que sa lecture des crises politiques et sécuritaires,  sont les plus sages et les moins dommageables. L’Algérie est également un pivot incontournable dans la lutte contre le terrorisme transnational et le crime organisé. Elle est, sans concession, la voix acharnée qui rappelle au monde que les peuples palestinien et sahraoui souffrent encore d’un mal qu’on pensait aboli au siècle dernier et qui est celui de la colonisation. Récemment et devant les participants aux travaux de la Conférence continentale sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, à Nouakchott, le président de la République avait indiqué que le nombre d’étudiants africains en Algérie « avoisine les 6.000 étudiants, soit 6.000 bourses d’études », réaffirmant l’engagement de l’Algérie à « offrir annuellement 2.000 bourses d’études dans l’enseignement supérieur et 500 bourses dans la formation professionnelle aux étudiants africains ». « Partant de l’esprit authentique de sa politique extérieure reposant sur la priorité attachée à la solidarité africaine », l’Algérie « n’a ménagé aucun effort pour contribuer au développement de l’éducation, de l’enseignement et de la formation dans le continent, accueillant des étudiants de différents pays africains frères dans ses universités, instituts de formation et centres d’apprentissage », a affirmé le président de la République.Il s’est dit fier des opportunités d’études et de formation offertes par l’Algérie, depuis son indépendance, à « 65.000 jeunes étudiants africains dans diverses spécialités », ajoutant que le pays « s’emploie à construire et à mettre à niveau des écoles dans nombre de pays africains ». Le président de la République a souligné, devant les participants, l’engagement de l’Algérie à œuvrer à « augmenter ces chiffres », ainsi que son engagement, dans le cadre de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACI), à « ouvrir une banque dédiée à l’éducation selon la demande des frères africains ».

Pour le chef de l’Etat, « tout cela reflète notre contribution aux efforts collectifs visant à promouvoir les systèmes éducatifs dans notre continent et traduit notre volonté indéfectible de renforcer la coopération et la solidarité continentale et d’établir des passerelles de communication dans sa dimension humaine à travers l’échange d’étudiants entre les peuples africains ».

Récemment, et dans une allocution adressée aux participants à la réunion semestrielle entre l’Union africaine (UA), les Communautés économiques régionales (CER) et les Mécanismes régionaux, le président de la République avait tenu à saluer les efforts déployés pour faire entendre la voix du continent et défendre ses intérêts dans les différents fora internationaux. « Face aux évolutions internationales accélérées et aux crises internes croissantes que connaît notre continent, nous sommes, aujourd’hui tenus en tant que pays membres, à intensifier nos efforts conjoints et de mobiliser nos capacités collectives en vue de consacrer le principe de solutions africaines aux problèmes africains », a affirmé le chef de l’Etat dans son message. Ce principe qu’avaient consacré les pères fondateurs de notre organisation, dira-t-il, « n’a jamais été un slogan vain, mais plutôt un objectif amplement stratégique, dont la consécration, sur le terrain, devrait aboutir aux résultats auxquels nous aspirons tous, des résultats à même de contribuer à assurer un avenir meilleur pour nos peuples ». C’est dans cette perspective, a fait remarquer le Président Tebboune, qu’intervient « le renforcement impératif de l’architecture continentale de paix et de sécurité à travers le parachèvement de l’activation de tous ses mécanismes de prévention et de règlement des conflits, en particulier la Force africaine en attente, en vue de s’en servir, idéalement, face aux défis actuels ». De ce fait, l’Algérie qui assure la présidence de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, l’un des cinq organes de la Force africaine en attente, « poursuit ses efforts à l’effet de renforcer l’opérationnalisation de ce mécanisme régional et de lui permettre, ainsi, de contribuer efficacement au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique », a-t-il souligné. Le président de la République n’a pas manqué cette occasion pour saluer « les efforts des pays frères membres, avec mon pays, de ce mécanisme, à savoir, la République arabe d’Egypte, l’Etat de Libye, et la République arabe sahraouie démocratique ». A ce propos, « nous nous félicitons, en toute fierté, de l’annonce publiée par la Commission de l’Union africaine, qui vient affirmer la pleine disponibilité de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord. Une annonce qui vient couronner une série de visites d’inspection ayant permis aux experts de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies de s’enquérir des capacités militaires, civiles et logistiques que recèle la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, l’habilitant, conformément aux normes internationales, à prendre part aux opérations de maintien de la paix au niveau continental », a-t-il ajouté. Cette annonce est à même « d’encourager les pays membre pour poursuivre les préparatifs de l’exercice de simulation d’une opération de déploiement d’une mission de soutien à la paix, prévu fin 2024, dans l’ambition de maintenir un haut niveau de préparation et d’assurer une réponse rapide et efficace aux situations impérieuses et urgentes », a précisé le chef de l’Etat. Partant de ces développements encourageants, l’Algérie met en avant l’impératif de renforcer les acquis réalisés et de consolider les résultats obtenus, et formule, ainsi, quatre recommandations. Premièrement: accueillir favorablement l’annonce de l’opérationnalisation de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord. Deuxièmement: Assurer le soutien nécessaire et indispensable au Secrétariat exécutif de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, en vue de la mise en œuvre de l’exercice de simulation programmé, qui constituera une valeur ajoutée pour la préparation de la Force africaine en attente. Troisièmement: Accélérer l’adoption du mémorandum d’entente relatif à la Force africaine en attente entre la Commission de l’Union africaine, d’une part, et les Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux, d’autre part et quatrièmement: Aller de l’avant dans la révision du concept stratégique de la Force africaine en attente afin de l’adapter davantage à la doctrine de l’Union africaine concernant les opérations de maintien de la paix tout en lui mobilisant l’appui nécessaire en tant que partie intégrante de l’architecture africaine de la paix et de la sécurité. Pour le président de la République, « il est, sans doute, grand temps d’activer le rôle de la Force africaine en attente dans la concrétisation de l’Afrique à laquelle nous aspirons, une Afrique sûre, stable, intégrée et prospère. Une Afrique qui contribue, avec responsabilité, à relever les défis liés à la paix et la sécurité. Dans ce cadre, le Président Tebboune a tenu à réitérer la détermination de l’Algérie à « agir, en sa qualité de membre non-permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, pour défendre les intérêts du continent africain, faire entendre sa voix et mobiliser l’appui aux efforts conjoints des pays membres dans l’objectif de permettre au continent de jouer pleinement son rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique conformément aux dispositions de la charte onusienne, en attendant de corriger l’injustice faite au continent africain quant à sa représentativité au niveau du Conseil de sécurité, d’autant plus que nous vivons, aujourd’hui, dans un contexte international instable marqué par la recrudescence des foyers de tension à laquelle s’ajoute l’impuissance de la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, pour instaurer la paix et la sécurité internationales. Le génocide barbare commis par les forces de l’occupation à l’encontre du peuple palestinien en est la preuve ».

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