Investissement: Le Premier ministre met en exergue les efforts inédits consentis dans le domaine

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Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a mis en exergue, ce jeudi, lors de sa réponse aux préoccupations soulevées par les membres du Conseil de la nation autour de la Déclaration de politique générale du gouvernement, les efforts «inédits» consentis dans le domaine de l’investissement.

Lors d’une plénière présidée par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, en présence des membres du gouvernement, M. Benabderrahmane a affirmé que des efforts inédits ont été consentis deux années durant, pour le lancement de projets stratégiques incluant l’ensemble des secteurs névralgiques, outre des projets dans les secteurs de l’Hydraulique, de l’Agriculture et de l’Habitat. S’agissant des dépenses d’investissement enregistrées en 2022, leur total a atteint 3.913 milliards de DA, avec un montant en hausse et qui a atteint 4.019 milliards de DA, selon les estimations de 2023, a-t-il précisé. Ces dépenses concernent de nombreux projets structurants, y compris les projets de phosphate intégré (PPI), de Gara Djebilet et de zinc à Oued Amizour, selon le Premier ministre qui a mis en avant leur contribution dans la diversification des sources de revenus, en sus d’avoir érigé le pays en leader dans la région en matière d’exportation des différentes matières premières. Dans ce cadre, M. Benabderrahmane a souligné la démarche du gouvernement visant le «traitement approfondi» de la question du foncier «étroitement liée» à la relance de l’investissement, ce qui a abouti à l’élaboration du projet de loi fixant les conditions d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat et destiné à la réalisation de projets d’investissement qui a pour objectif de permettre à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) de gérer le processus d’investissement, à commencer par l’octroi du foncier jusqu’à l’entrée en exploitation des projets. Cette approche, poursuit le Premier ministre, vise à libérer complètement l’investissement des restrictions administratives et à numériser toutes les procédures y afférentes, pour consacrer le principe d’égalité dans le traitement et renforcer les opportunités d’accès au foncier, notamment à travers l’obligation de publication de l’offre foncière et le traitement exclusif des demandes de foncier via la plateforme numérique de l’investisseur. Quant à la situation des entreprises économiques publiques à l’arrêt ou celles ayant souffert d’un déficit dans leur plan de charges, M. Benabderrahmane a indiqué que le gouvernement avait adopté plusieurs décisions pour les relancer et les hisser au niveau de compétitivité escompté en vue de «se frayer une place sur le marché national voire international». Evoquant les efforts déployés en vue de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, le Premier ministre a rappelé la batterie de mesures visant à simplifier les procédures d’exportation, à accompagner les exportateurs et à prendre en charge leurs doléances, mais aussi à prendre en charge le règlement des créances des exportateurs en suspens entre 2017 à 2021, par l’affectation d’un montant de 5 milliards de  dinars. En matière de renforcement de l’autosuffisance en produits de base, tels que les huiles végétales, il a fait état du programme de développement des cultures industrielles, lancé depuis deux saisons, avec plus de 11 000 hectares de colza cultivés dans différentes wilayas du pays. A partir de la dernière saison agricole, poursuit-il, les cultures oléagineuses ont été renforcées par le tournesol, avec pour objectif de cultiver à moyen terme environ 45 000 hectares, notamment dans les régions du sud, propices à ce type de culture. Par ailleurs, le Premier ministre a passé en revue les mesures prises par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et freiner l’inflation, citant, entre autres, l’élaboration par le gouvernement d’un projet de décret exécutif fixant les marges de bénéfice maximales pour les légumes secs, le riz et les autres produits alimentaires de large consommation. Il s’agit également, poursuit M. Benabderrahmane, de développer le tissu commercial et de donner un nouvel élan aux pratiques commerciales officielles, notamment par la création de marchés régionaux de gros, et la mise en place d’une approche participative afin de régulariser la situation des commerçants des espaces parallèles et les intégrer dans les marchés inexploités. Evoquant l’organisation de l’activité commerciale et la lutte contre la spéculation illégale, le Premier ministre a rappelé que les opérations de contrôle réalisées au cours des neuf premiers mois de 2023, ont abouti à l’enregistrement de 149 705 interventions ayant permis de saisir près de 900 tonnes de marchandises. Après avoir affirmé que le gouvernement s’attèle actuellement à élaborer un plan national des infrastructures, notamment dans les communes reculées et les wilayas nouvellement créées, M. Benabderrahmane a fait état de la mobilisation de «400 000 aides au logement rural au titre du quinquennat en cours, dont 260 000 unités octroyés jusqu’à ce jour». Concernant la révision des conditions d’obtention de la formule des logements sociaux, le responsable a fait savoir que la révision du décret exécutif 08-142 fixant les règles d’attribution du logement public locatif était en cours, afin de durcir les mesures d’attribution et de lutter contre la fraude en introduisant la numérisation dans les demandes de ce segment de logements. S’agissant du renforcement du secteur des transports, il a insisté sur l’importance du plan d’action de la compagnie Air Algérie s’étalant jusqu’à 2025 et visant sa réorganisation à travers la restructuration des agences commerciales au niveau international, la création des unités de maintenance et de services au sol, le redéploiement des personnels et la réduction des coûts d’exploitation, ainsi que la généralisation d’utilisation de la numérisation en vue de l’amélioration des prestations fournies.  Le Premier ministre a fait part, également, de l’élaboration d’un projet de décret exécutif fixant les modalités de gestion du système de remboursement dans le cadre de la contribution au remboursement des frais de transport, annulant le texte actuel qui remonte à 1997, précisant qu’il vise à subventionner les frais de transport des produits au profit des fournisseurs économiques et des industriels exerçant dans le domaine de la production et de la transformation, en vue de maintenir les prix de ces produits aux niveaux ordinaires une fois arrivés au consommateur. Ces mesures profiteront aux populations de 19 wilayas du sud, ajoute M. Benabderrahmane qui a souligné que ce nouveau texte permettra de pallier toutes les insuffisances enregistrées auparavant.

Moussa O. / Ag.