Noyades: Le drame continue sur les plages et les plans d’eau

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Après les accidents de la circulation, les pouvoirs publics font face à présent à autre drame, à savoir les noyades. Dans les plages ou dans les réserves d’eaux, la situation devient très critique. Notamment depuis la fin du mois sacré de Ramadhan qui a vu des pics de chaleurs inhabituels atteints dans toutes les régions du pays. Et ce ne sont pas les statistiques de la protection civile qui contredisent ce constat pour le moins alarmant.

Depuis l’ouverture de la saison estivale, le 1er juin dernier, le bilan fait état de 99 victimes dont 36 personnes se sont noyées dans les plages. Et dire que nous ne sommes qu’au début des vacances et que le mois d’août, période phare des congés, est traditionnellement celui qui connait le plus grand nombre de rush vers les plages et, par la même, de victimes.

La Protection civile a enregistré également plus de 12.400 interventions qui ont permis de sauver quelque 7.773 personnes d’une mort certaine. Sur les 36 morts déplorés dans les plages, on compte malheureusement 21 noyades dans des plages non surveillées, ce qui relance chaque année le débat sur le comportement de certains estivants, notamment les enfants et les adolescents qui, par inconscience et insouciance, font fi des consignes de sécurité en s’aventurant dans des endroits risqués comme aux alentours des rochers.

Quant aux 15 victimes decedées dans des plagesautorisées à la baignade, 8 d’entre elles se sont noyées en dehors des horaires de surveillance, soit de 9H à 20H après la décision prise récemment par les services de la protection civile de rallonger d’une heure la durée de la surveillance.

Par wilayas, la triste palme revient à Mostaganem avec 6 morts, suivie de Bejaia,Boumerdès, Chlef et à moindre mesure Jijel. Dans les plans d’eau, le bilan porte sur 11 décès constatés dans des retenues collinaires, 10 décès dans des mares d’eau, 7 dans des barrages, et 3 dans des bassins.

Il faut rappeler que la protection civile a mis en place un dispositif de surveillance des plages pourvu en moyens matériels supplémentaires, plus particulièrement en ce qui concerne les embarcations pneumatiques d’intervention ainsi que les matériels collectifs et individuels et composé également de 18.000 agents professionnels et saisonniers, soit 3.000 de plus que l’effectif mobilisé en 2016.

Le nombre des plages autorisées à la baignade s’élève à 379 sur un total de 608 plages recensées sur le littoral algérien, les 229 autres étant interdites à la baignade pour cause, notamment de pollution et risques particuliers. En 2016, le bilan de la saison estivale indiquait le décès de 124 personnes dont 86 sont mortes des plages interdites à la baignade pour un total de plus de 70.000 interventions effectuées par les maîtres-nageurs au niveau des plages surveillées, ce qui a permis de sauver plus de 47.640 personnes. L’analyse des statistiques des cinq dernières années par les services de la protection civile confirme que la principale cause des noyades reste toujours la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, c’est-à-dire en absence des éléments de la Protection civile chargés de la surveillance des plages et des baignades.