La pomme de terre figure parmi les produits stratégiques. Beaucoup de moyens sont déployés, selon Dergaoui, pour promouvoir la filière. Elle fait savoir qu’en 2017, près de 4,5 millions de tonnes ont été produits sur une superficie de 130 000 ha. «En matière de production, nous avons dépassé les besoins au point où le niveau de consommation n’a fait qu’augmenter car l’exportation et la transformation ne sont pas encore au rendez-vous», signale-t-elle. Ainsi trois récoltes sont assurées durant l’année.
L’arrière saison commence du mois de janvier jusqu’à février. Cette année, une production de 1,7 millions de tonnes a été enregistrée. A cette quantité s’ajouteront les 5.600 tonnes déjà récoltées à partir de mars. Cette période s’étalera jusqu’à août. Selon Dergaoui, la quantité attendue durant Juin, Juillet et Août dépassera les 2,3 millions de tonnes. Elle a expliqué que la production de plein champ a commencé très tôt au mois de mars et c’est ce qui a permis d’avoir une forte disponibilité. Le pic de la production se situe au mois de juin. Comment explique-t-on alors le prix de 50 DA le kilo ? «Avec le Ramadhan, la récolte se fait lentement car il n’y a pas de main d’œuvre suffisante. 50 Da c’est un bon prix, vu le prix de revient à l’hectare qui avoisine 100 millions de centimes, voire plus. Pour l’été, il descendra logiquement à 35 DA», a-t-elle précisé. Enfin, la pomme de terre de primeur interviendra au mois d’octobre avec une production attendue de 800.000 tonnes, sur une superficie de 5.000 ha. Environ 22.000 hectares sont réservés à la tomate industrielle. La production attendue devra dépasser 1,2 million de tonnes. Néanmoins, avec le manque de capacités de transformation, 40 % de la production seront destinés à la consommation. La récolte commencera au mois de juillet. Pour ce qui de la superficie destinée à la tomate maraîchère, elle est de 22 000 ha dont 5.000 ha sous serres. Les tomates, actuellement sur le marché, proviennent de ces dernières. Résultat : 1 million de tonnes est disponible durant tous les mois de l’année. De son coté, l’ail est le produit phare de l’année. Alors qu’on en importait, la production devra dépasser le 1,5 million de tonnes. C’est la raison pour laquelle aucune autorisation d’importation n’a été attribuée cette année, confie Dergaoui. Elle fait savoir qu’un dispositif sera mis en place dans le cadre du programme de régulation de la filière pour soutenir en rechantant une partie de la production qui sera stockée pour l’hiver. Actuellement en préparation, un programme d’exportation sera lancé également à partir de 2019. A titre indicatif, il faut savoir que l’ail vert actuellement sur le marché n’est pas destiné à être stocker car il est gorgé d’eau, contrairement à l’ail sec dont la récolte commence à partir du mois de juin.
O.H