L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme concernant le manque d’activité physique, qui constitue une menace pour la santé physique et mentale des individus.
Pour promouvoir une bonne santé, l’OMS recommande aux adultes de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine ou 75 minutes d’activité intense. Un véritable « signal d’alarme » a été lancé par l’OMS, préoccupée par l’insuffisance d’activité physique à l’échelle mondiale. D’après une étude publiée dans The Lancet Global, un adulte sur trois, soit environ 1,8 milliard de personnes, ne bouge pas assez, ce qui met en péril leur santé physique et mentale. Cette tendance a augmenté de cinq points depuis 2010. Si cette progression continue, le taux d’inactivité pourrait atteindre 35 % d’ici à 2030, éloignant encore davantage l’objectif mondial de réduire l’inactivité physique de 15 % d’ici à cette date. « L’inactivité physique est une menace silencieuse pour la santé mondiale » et « malheureusement, le monde ne va pas dans la bonne direction », a déclaré le Dr Ruediger Krech, directeur de la promotion de la santé à l’OMS, soulignant une tendance « à l’opposé des espérances ».
Entre 75 et 150 minutes d’activité par semaine
Le manque d’activité physique est particulièrement préoccupant en Asie-Pacifique (48 % des adultes) et en Asie du Sud (45 %), contrairement à l’Océanie. Dans dix pays du monde (Émirats arabes unis, Koweït, Cuba, Liban, Corée du Sud, Panama, Qatar, Irak, Portugal, Arabie saoudite), plus de 50 % des adultes sont trop sédentaires. Les femmes sont également plus touchées par le manque d’activité physique, avec 33,8 % d’entre elles concernées contre 28,7 % pour les hommes. Pour promouvoir une bonne santé, l’OMS recommande aux adultes de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine (marche, natation, vélo…) ou 75 minutes d’activité intense (course à pied, sports collectifs…), ou une combinaison équivalente d’activités modérées et intenses. L’inactivité expose à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de certains cancers (comme ceux du sein et du côlon) et de troubles mentaux. En plus de ses répercussions individuelles, le manque d’activité physique constitue « un fardeau financier pour les systèmes de santé », a relevé le Dr Leanne Riley, du département des maladies non transmissibles de l’OMS.
Neila M