L’espoir de retrouver des survivants s’amenuisait hier, deux jours après l’effondrement d’une montagne d’ordures sur un bidonville au Sri Lanka qui a fait 23 morts selon un nouveau bilan. Des centaines de soldats continuaient cependant dimanche à creuser au milieu des immondices et des 145 habitations détruites par cette catastrophe survenue vendredi dans l’immense décharge d’ordures de Kolonnawa entourée de bidonvilles à la limite nord-est de la capitale Colombo. « Il est difficile d’imaginer comment quiconque pourrait survivre dans cet environnement toxique », a déclaré un haut responsable de la police. Quatre enfants de 11 à 15 ans figurent parmi les 23 morts, a précisé la porte-parole de l’hôpital national de Colombo, Pushpa Soysa. Un précédent bilan était de 21 morts. Six personnes sont encore portées disparues, selon la police. Les effectifs des forces de l’ordre ont été renforcés en raison d’informations faisant état de pillages. Au total, 18 personnes soupçonnées d’avoir volé des biens appartenant aux victimes ont été arrêtées. Alors que le pays célébrait le traditionnel Nouvel an cinghalais et tamoul, une pile de déchets de 91 mètres de haut, déstabilisée pendant la nuit par des pluies torrentielles et un incendie, s’est écroulée en ensevelissant les cahutes d’un bidonville. Plus de 600 personnes ont trouvé temporairement refuge dans une école gouvernementale voisine. Les habitants de la zone dénoncent régulièrement le ravage environnemental provoqué par cette décharge à ciel ouvert où s’entassent 23 millions de tonnes d’ordures, avec 800 tonnes de déchets solides supplémentaires déversées chaque jour.