Réunion consultative à Tunis: Forte détermination pour relancer l’Union du Maghreb arabe

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La 1ère réunion consultative regroupant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, son homologue tunisien, Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi, s’est tenue hier au Palais de Carthage à Tunis.

L’occasion a été propice pour réaffirmer les excellentes relations fraternelles entre les trois pays, lesquels semblent déterminés à donner forme à leur initiative pour relancer l’Union du Maghreb arabe. Le président Tebboune a réaffirmé à cette occasion le soutien l’Algérie qui se tenait toujours aux côtés de la Tunisie, pays frère. « Nos cœurs sont toujours avec le peuple tunisien et mon frère le Président Kais Saïed », a affirmé le président de la République dans une déclaration à la presse à son arrivée à l’aéroport international de Carthage, où il a été accueilli par son homologue tunisien, Kais Saied. « La Tunisie ne tombera jamais et demeurera toujours debout. Puisse Allah la protéger », a-t-il ajouté. De son côté, le Président Kais Saïed a souhaité la bienvenue au Président de la République, saluant le soutien constant de l’Algérie à son pays. Cela fait plusieurs mois que l’Algérie mène, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des efforts soutenus pour relancer l’action commune dans le cadre du Maghreb arabe, renforcer la coordination et unifier les positions en vue de relever les défis actuels au service des intérêts des peuples de la région. Dans cette perspective, le président de la République avait tenu, début mars dernier à Alger, une rencontre tripartite avec ses frères, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi, lors de laquelle les trois dirigeants ont passé en revue les conclusions du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), tenu à Alger du 29 février au 2 mars 2024. Lors de cette rencontre, les dirigeants des trois pays ont également examiné la situation prévalant dans la région du Maghreb arabe, soulignant, à cette occasion, la nécessité d’unifier et d’intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires au service des intérêts des peuples des trois pays.

Par souci d’associer tous les pays de la région à cette démarche, le président de la République a informé son frère, le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, lors d’un entretien téléphonique, de la réunion tripartite ayant regroupé les présidents algérien, tunisien et libyen à l’issue du 7e Sommet du GECF. Dans sa dernière entrevue avec les médias nationaux, le président de la République a affirmé que le projet de bloc que les pays du Maghreb arabe entendaient créer visait à relancer l’action commune et à renforcer la coordination en vue d’unifier la voix de ces pays sur plusieurs questions internationales sans exclure aucune partie. Le président de la République veille à maintenir des contacts permanents et à se concerter avec les dirigeants des pays du Maghreb arabe, qui, outre les liens de voisinage, entretiennent avec l’Algérie des relations fraternelles et historiques ancrées, et ce, afin de concrétiser l’intégration, d’unir les efforts et d’unifier les positions en vue de relever les défis auxquels la région est confrontée, notamment la préservation de sa sécurité et de sa stabilité, la lutte contre les crimes transfrontaliers et la protection de la région de toute ingérence étrangère. Autant de dossiers dans lesquels l’Algérie joue un rôle pivot salué par la plupart des pays du monde et par des organisations internationales et régionales.

Il convient de noter ici que les relations bilatérales de l’Algérie avec la Tunisie, la Mauritanie et la Libye ont connu, ces dernières années, une dynamique importante, qui s’est traduite par les visites officielles échangées entre des responsables algériens et leurs homologues de ces pays, ainsi que par l’initiative algérienne de lancement de projets intégrés prometteurs visant à renforcer les relations avec ces pays au service d’intérêts communs. L’attachement sincère de l’Algérie à cette démarche lui a value d’être la destination choisie par le président tunisien pour sa première visite à l’étranger après son accession à la magistrature suprême de son pays, en février 2020. Cette visite effectuée à l’invitation du président Abdelmadjid Tebboune, témoigne du niveau des relations entre les deux pays. Le président de la République avait, lui aussi, effectué une visite en Tunisie, en décembre 2021, qui a été couronnée par la Déclaration de Carthage et la signature de plusieurs accords dans des domaines névralgiques, dont la justice, le jumelage entre les wilayas frontalières, l’industrie pharmaceutique, l’environnement et l’agriculture. Concernant la Libye, l’Algérie a mené des efforts diplomatiques soutenus pour le règlement de la crise que traverse ce pays, loin de toute ingérence étrangère susceptible d’aggraver la crise et d’hypothéquer l’unité et la souveraineté du peuple libyen sur son territoire. A ce titre, le président du Conseil présidentiel libyen a effectué une visite en Algérie, en juillet 2021, lors de laquelle les deux parties se sont entendues sur plusieurs propositions à même de contribuer au règlement de la crise dans ce pays frère. Lors de cette visite, le président du Conseil présidentiel libyen avait salué le rôle de l’Algérie dans les efforts visant à mettre fin aux souffrances du peuple libyen.

De son côté, le président de la République islamique de Mauritanie a effectué une visite en Algérie, en décembre 2021, qui a été couronnée par la signature d’accords de coopération et de mémorandums d’entente dans plusieurs secteurs. Le président de la République et son homologue mauritanien ont également présidé, en février dernier à Tindouf, l’inauguration des deux postes frontaliers fixes et la pose de la première pierre et l’inauguration de plusieurs projets stratégiques communs. L’enjeu aujourd’hui est le développement des zones frontalières qui jouissent d’une grande attention et appui de la part du président de la République, et ces zones nécessitent un intérêt particulier au vu de leurs spécificités par rapport aux autres régions des deux pays. Le développement doit englober tous les aspects d’une vie décente pour les populations de ces zones et leur désenclavement à partir de la mise en place des infrastructures de base qui ouvrent la voie à la construction des grandes infrastructures socioéconomiques. Il est question, une fois de plus, de la nécessité pour les autorités de prendre en charge les préoccupations et les attentes des populations des zones frontalières, seule et unique voie pour préserver la stabilité et la sécurité des deux pays. Ainsi, la sécurisation des régions frontalières reste tributaire de la réalisation d’une série d’infrastructures de base nécessaires dans le cadre de la stratégie visant le développement de ces régions et la prise en charge des attentes de leurs populations.

T. Benslimane

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