Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia a indiqué, mardi à Alger, que la Loi de finances complémentaire (LFC) 2018 permettra de poursuivre la politique d’appui du budget et de renforcement de la croissance économique.
Cependant, certaines dispositions prévues par le texte peinent à être acceptées, notamment par une majorité des députés. Lors d’une séance plénière consacrée à l’examen du PLFC 2018, présidée par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouia et le ministre des Relations avec le Parlement, Mehdjoub Bedda, les députés plusieurs ont, en effet, « critiqué » des dispositions. Il s’agit donc de la liste des produits importés concernés par le droit additionnel provisoire de sauvegarde. Les députés ont évoqué à ce propos l’impératif de « définir les produits » concernés et le taux de chacun. Evoquant l’article 2 de ce projet de loi, qui stipule « l’institution d’un droit additionnel provisoire de sauvegarde, applicable aux marchandises importées, à un taux variant entre 30 et 200 % », le député Mohamed Baba Ali du Rassemblement national démocratique (RND), a souligné la nécessité de soumettre les produits importés à un contrôle transparent. La député Nadjat Amamra de la même formation politique, a mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir le marché et de définir les produits concernés par le droit additionnel provisoire en toute transparence. De son côté, la député Kheira Bounaadja du Front de libération nationale (FLN), estime que les députés doivent être en droit de « définir les marchandises » concernées par le droit additionnel provisoire de sauvegarde. La députée Badra Ferkhi (groupe des indépendants) relèvera son incertitude quant aux critères à adopter pour définir les taux du droit additionnel, dont il est question. Ferkhi a aussi exigé l’élargissement de la qualité du membre de la Commission consultative multisectorielle chargée du suivi des mesures préventives dans le secteur commercial vers les représentants des consommateurs relevant au passage l’avenir des contrats conclus avec les pays étrangers eu égard aux taxes. La députée Chafika Ferarma (Union Ennahda-Adala-Bina) a appelé de son côté le gouvernement à trouver « des solutions efficaces » car le droit additionnel « sera supporté en premier lieu par le citoyen ». Partageant les mêmes propos, le député Smail Mimoun du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a estimé que le consommateur algérien sera « perdant » et que la base productive actuelle ne peut répondre au manque de certaines marchandises et ce qui débouchera, selon lui, sur « un manque de l’offre et par conséquent, une hausse des prix ». La députée Nadia Chouitem du Parti des Travailleurs (PT), a estimé quant à elle que l’institution d’un droit additionnel était insuffisante pour garantir la protection de la production nationale. En effet plusieurs autres mesures doivent être prises en vue d’augmenter la production nationale sans pour autant déboucher sur des difficultés qui ne seront en aucun cas facile à aplanir.
S.D