Les prix du pétrole hésitaient vendredi après s’être rapprochés la veille de la barre symbolique des 100 dollars le baril. Dans les séances matinales, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, perdait 0,49% à 94,91 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait quelque 0,08% à 91,78 dollars. Jeudi, le baril de Brent a culminé à 97,69 dollars, son plus haut prix depuis novembre, quand celui de WTI a grimpé jusqu’à 95,03 dollars, un nouveau sommet depuis août 2022. Pour les analyses, les inquiétudes concernant l’économie mondiale et les taux d’intérêt élevés ont rattrapé les prix du pétrole. Aux Etats-Unis, la croissance du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre s’est établie à 2,1% en rythme annualisé, selon la troisième et dernière estimation publiée jeudi. Cette estimation supérieure aux attentes des économistes a renforcé les anticipations de taux d’intérêts américains «plus hauts pour plus longtemps», comme laissé entendre par la Réserve fédérale américaine (Fed) plus tôt en septembre, explique John Evans, analyste chez PVM Energy. Un environnement de taux élevés dans des pays consommateurs de brut a en effet tendance à peser sur le niveau de la demande, qui est étroitement lié à la croissance.
De «puissants» facteurs de hausse des prix restent présents, selon des analystes, mentionnant que la baisse plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière et les décisions de la Russie et de l’Arabie saoudite de diminuer leur offre. La possibilité d’un Brent à 100 dollars le baril dans un avenir proche n’est pas écartée selon des experts du marché pétrolier.