Manger des caroténoïdes pour retarder la manifestation de la maladie d’Alzheimer

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L’alimentation joue un rôle clé dans la prévention de nombreuses pathologies. En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, celle-ci pourrait permettre à notre cerveau de lutter contre l’affection neurodégénérative.

À ce jour, une partie des études portant sur la nutrition associent le régime méditerranéen à un âge de début plus tardif d’Alzheimer. Des chercheurs du groupe Couleur et Qualité des Aliments de la Faculté de Pharmacie, de l’Université de Séville, en collaboration avec le groupe du Dr Marina Ezcurra de l’Université du Kent, au Royaume-Uni, ont étudié l’effet d’un composé alimentaire courant. Dans leur étude, publiée le 31 juillet 2024 dans MDPI, ils démontrent qu’un caroténoïde pourrait ralentir l’apparition de la maladie. Les chercheurs se sont intéressés aux caroténoïdes, des pigments végétaux “responsables des couleurs rouges, orangées, jaunes et vertes des fruits, des légumes, des fleurs et des algues”, qui possèdent des propriétés antioxydantes, rappelle le Vidal. Pour cette étude, ils ont extrait le caroténoïde à partir de microalgues. Ils se sont aperçus que celui-ci peut “ralentir l’apparition de la paralysie associée à la formation de plaques amyloïdes dans un modèle de la maladie d’Alzheimer”, entre “30% et 40%”, indique le communiqué de presse. Il s’agit d’une découverte intéressante puisque les plaques amyloïdes sont “des agrégats qui se forment autour des neurones” et qui empêchent notamment “les neurones et les neurotransmetteurs de bien fonctionner”, rappelle la Fondation Alzheimer. Cela signifie que ce composé pourrait retarder la manifestation de la pathologie. Leurs travaux suggèrent également que “les extraits de microalgues peuvent être utilisés pour produire des aliments ou des suppléments qui favorisent un vieillissement sain et préviennent le développement de maladies chroniques liées à l’âge”. Ils estiment que ce composé peut aussi augmenter la durée de vie d’un nématode – un ver de terre, largement utilisé comme modèle animal par la science – de 10% à 18%. Le composé étudié par les chercheurs est présent dans des aliments comme “les tomates, les carottes, les abricots, les poivrons rouges, les oranges, les mandarines et les fruits de la passion”, précise le communiqué. Il aurait la capacité de s’absorber efficacement et se trouverait dans de nombreux tissus, dont la peau, et aurait donc des “effets positifs sur le vieillissement et la longévité”. “Ce sont des résultats préliminaires, très enthousiasmants, nous recherchons donc des financements pour poursuivre cette ligne de recherche et découvrir par quels mécanismes ces effets sont produits”, a déclaré le Dr Paula Mapelli Brahm, autrice de l’étude.

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