Loin de la culture de la haine, pour une paix et la stabilité régionale durable au Moyen Orient: La seule solution à deux États

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1.-Les images qui font le tour du monde de Gaza  sont terrifiants  ,destruction des hôpitaux, des écoles, des bâtiments chargés de l’aide humanitaire,  avec  des scènes de désolation de  vieillards, de  femmes et d’enfants désespérés  que même  des intellectuels  juifs épris de paix  sur  différents plateaux de télévision ont dénoncés. L’on doit reconnaitre la responsabilité de la communauté internationale depuis de longues décennies où le peuple palestinien ayant été sujet à 56 ans d’occupation suffocante, a vu ses espoirs d’une solution politique à leur situation peu à peu s’évanouir. Profitant de ce drame, avec de nombreuses pertes humaines qui touchent tant les palestiniens que les israéliens, certains extrémistes veulent perdurer cette situation avec des discours de haine, avec pour seul souci l’instrumentalisation politique, d’un côté la destruction de l’Etat d’Israël, de l’autre côté l’extermination des palestiniens via Hamas. Le dialogue est la seule solution : tirons les leçons récentes de la seconde guerre mondiale où des femmes et hommes de paix ont permis la réconciliation entre l’Allemagne et la France.  Face à ce drame, selon la résolution récente des Nations Unis    aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international. La  seule solution en ces moments de danger grave qui menace tant la  stabilité régionale que mondiale ,est  de ce lieu berceau des civilisations, pour une paix et une stabilité durable , est une solution à deux États,  juifs et palestiniens pouvant vivre ensemble dans la concorde et donc qu’il ne peut   y avoir  de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance légitime du droit du peuple palestinien à disposer d’un territoire et d’un État. Cette solution  fait actuellement l’unanimité, de la Chine , de la Russie, de la majorité des pays  de la communauté économique européenne avec ses deux  pivots Allemagne/ France,  de  la Ligue arabe  et du  soutien inconditionnelle d’Israël , les  Etats Unis d’Amérique, qui ont un rôle stratégique à jouer  afin d’éviter un embrasement  régional.

2.-Contrairement aux discours extrémistes haineux, le conflit actuel au Moyen Orient n’est pas une confrontation entre le judaïsme et l’Islam. L’histoire millénaire a montré que la symbiose des apports du monde musulman et de l’Occident – Islam, Judaïsme et Christianisme et toutes les autres religions comme le Bouddhisme, pour ne citer que ces grandes religions monothéistes ont favorisé le dialogue des cultures et des civilisations avec des prospérités et des déclins, montrant qu’aucune civilisation n ‘est supérieure à une autre. Au moment des grandes persécutions des juifs à travers de siècles, à travers le monde, les musulmans   ont été les plus grands soutiens. Rappelons dans ce contexte, de tolérance  que l’émir Abdelkader, fondateur de l’Etat algérien, un spirituel, humaniste musulman en 1860 lors de violentes émeutes antichrétiennes en Syrie , faisant des milliers de victimes ,  s’est interposé lui-même en sauvant 12.000  chrétiens en les abritant dans sa propre demeure.  A titre d’exemple, le Maghreb où l’Islam est la religion de l’Etat, les chrétiens et les juifs ont longtemps vécu dans la paix comme en témoigne le nombre de lieux de culte de chrétiens et juifs. Les constitutions actuelles consacrent expressément des dispositions de liberté de croyance et de religion telle qu’affirmé   par l’article 18 de la déclaration des droits de l’Homme et par la déclaration du 25 novembre 1981 des Nations Unies relative à la lutte contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction. Le devenir d’un monde multipolaire, conditionne largement la réussite de cette grande entreprise de cohabitation entre les peuples, qui interpelle notre conscience commune où s’impose la tolérance loin de la culture de la haine. L’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion. Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître et ce afin de favoriser le dialogue de civilisations.

A.M