L’industrie du football

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Le joueur algérien Mahrez, qui évolue en Europe, fait l’objet d’onéreuses transactions et son transfert se négocie à coups de millions de d’euros. Ce qui était impensable il y a quelques décennies, est devenu banal aujourd’hui et le football est désormais une «industrie» où se brasse un argent fou, des sommes à donner le tournis. Les grands clubs sont devenus de véritables entreprises avec investissements et dividendes entre actionnaires. Nous sommes décidément loin de cette époque où la discipline était confinée à un loisir où des sportifs venaient défendre leurs couleurs locales. C’était avant le professionnalisme qui s’est vite «capitalisé» pour devenir une économie à part avec ses patrons, ses intermédiaires, ses managers, ses courtiers, tous agglutinés autour d’un marché du muscle de plus en plus riche. Les montants des transferts qui s’effectuent autour de clubs huppés comme le Paris SG, le Real Madrid, le FC Barcelone et d’autres, donnent le tournis et si des investisseurs à l’image de ce prince qatari qui s’est payé le PSG, mettent autant d’argent dans l’achat d’un club c’est qu’ils savent qu’ils vont être payés en retour. Et plutôt grassement. Ces patrons de clubs sont des capitalistes, c’est-à-dire qu’ils développent et injectent un capital en le faisant fructifier sous toutes les formes, en le revendant à la foule. Cela va du prix du billet de stade aux couleurs du club vendues sous forme exclusive de divers supports (casquettes, banderoles, écharpes, survêtements…) et gare à la contrefaçon ! En Algérie, cela va faire huit ans que nous avons pris le train du professionnalisme avec les réflexes et les règles qui régissent l’amateurisme. Quel est le club algérien qui a dégagé des bénéfices durant une saison ? Aucun et ils sont tous criblés de dettes au point où des grosses cylindrées se sont vu priver de recrutement. Ce professionnalisme de subventions qui consiste à rémunérer un joueur jusqu’à 300 millions de centimes mensuels puisés dans l’argent des subventions étatiques, ne peut pas durer et se dirige droit vers le mur…