Les attentats qui ont eu lieu dans les capitales européennes, même s’ils revêtent un caractère individuel, montrent que le terrorisme, agissant sur l’effet surprise, frappe n’importe quand et n’importe où. De préférence dans les capitales les plus en vue pour mieux marquer les esprits et défier des dispositifs sécuritaires réputés infaillibles. L’axe Paris-Bruxelles-Londres n’est pas le fruit d’un hasard, mais un triangle géostratégique symbole de puissance et qui est impliqué dans les conflits du Moyen-Orient. Comme quoi ces capitales qui ont été les sanctuaires des nébuleuses terroristes, notamment les groupes en provenance d’Algérie, accueillis comme des «opposants armés», bénéficiant de tribunes pour discourir à l’envi on sur «la dictature» à l’algérienne. C’était méconnaître le caractère nihiliste de ces organisations qui ont fini par se retourner contre leurs bienfaiteurs. Ces derniers, procédant par de pernicieux calculs politiciens, ont cru miser sur le bon cheval en soutenant les islamistes perçus alors comme des opposants à des régimes nationalistes. Jusqu’au choc de septembre 2001 où les protégés de l’Otan ont alors montré leur véritable visage, celui d’organisations transnationales sans foi ni loi, pouvant à la fois frapper et leurs propres coreligionnaires et leurs supposés ennemis idéologiques. Ainsi, les attentats qui ont ciblé les trois capitales, ne sont que la continuité d’actes qui ont déjà semé la terreur depuis plusieurs années sur le continent européen. Mais dans leur obstination à vouloir à tout prix distinguer les terroristes sanguinaires qui frappent en Europe, des djihadistes qui sévissent au Moyen-Orient, les gouvernements européens payent là le prix fort de leurs calculs machiavéliques. Alors que les experts savent que ces assassins sont de la même matrice, la même extraction et il ne sert à rien de combattre les uns tout en soutenant avec armes et finances les autres. Si ça se trouve, ce Pakistanais qui a frappé à Londres et ce Tunisien qui a commis l’attentat à Paris, ont été sponsorisés par les officines européennes, celles-là qui veulent à tout prix destituer Bachar El Assad, et qui ont éliminé Kadhafi.
