Le discours religieux

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Les partis d’obédience islamiste peinent à rester compétitifs depuis leur laminage lors des précédentes élections communales. Pourtant, nombre d’observateurs les avaient joués gagnants dans une configuration électorale supposée leur être favorable de par la proximité des électeurs dans une société qu’on dit «islamisée» à outrance. Faux ! Depuis la tragique décennie noire, beaucoup d’eau et surtout de sang a coulé sous les ponts. D’abord, parce que le discours religieux ne tient plus la route et, au fil des années, est devenu désuet auprès d’une jeunesse versée plus dans le désir de vivre que celui de mourir en martyr. D’autant plus que les leaders qui restent n’ont plus le même discours percutant et mobilisateur des années de feu. Aujourd’hui, le jeune est plus perméable aux messages des réseaux sociaux qui font office de véritable fenêtre sur le monde, qu’à des prêches l’appelant à combattre les mécréants. D’ailleurs, les leaders des chapelles religieuses l’ont compris et ils ont en quelque sorte, changé leur fusil d’épaule en édulcorant leurs discours pour attirer le chaland. Mais gavés de promesses depuis près de trois décennies, les citoyens ont fini par s’en détourner parce qu’ils ont surtout découvert les desseins de ces politiciens plus intéressés par le pouvoir que par la défense des valeurs islamiques. Ce qui du reste, du domaine du prétentieux puisqu’un simple mortel ne peut défendre l’Islam, religion qui porte dans son essence même sa propre immunité. Alors la méthode n’est plus à la mobilisation des masses pour le triomphe de la foi, mais à l’entrisme, au louvoiement et aux concessions. Pourvu que l’on siège dans le législatif ou l’exécutif. Comme l’ont montré les élections communales, les «dépositaires de la foi» n’ont plus la cote. Malgré d’apparents comportements sociaux qui font penser le contraire. Mais cela, c’est une autre paire de manches, c’est l’influence néfaste des chaînes satellitaires et de certains pays «frères».