Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, le professeur Kamel Rezig, a pris part, ce mardi, à la table ronde ministérielle consacrée aux chaînes d’approvisionnement et à la logistique commerciale, organisée dans le cadre des travaux de la 16ᵉ session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui se tient au Palais des Nations à Genève.
Lors de son intervention, en réponse à une question sur les grands défis rencontrés par les pays en développement face à la perturbation des lignes de financement et aux enjeux d’innovation pour les surmonter, le ministre a souligné que l’Algérie constitue un maillon stratégique entre l’Europe et l’Afrique. Il a affirmé que le pays déploie d’importants efforts pour trouver des solutions durables aux problématiques des chaînes d’approvisionnement, qu’il s’agisse des échanges commerciaux ou du domaine portuaire, en raison du rôle essentiel que jouent ces chaînes dans le développement du commerce intra-africain.
M. Rezig a indiqué que, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a élaboré une stratégie intégrée en cours de mise en œuvre. Celle-ci vise à renforcer les chaînes d’approvisionnement maritimes à travers la création de nouvelles lignes reliant l’Algérie à plusieurs pays africains, notamment la Mauritanie et le Sénégal, tout en développant d’autres projets de liaisons maritimes avec le continent.
Le ministre a précisé que l’Algérie dispose aujourd’hui de 11 grands ports commerciaux, qui seront mis à la disposition des pays africains, en particulier ceux dépourvus d’accès à la mer. Ces infrastructures seront reliées par un vaste réseau routier, parmi les plus importants du continent africain, reliant le nord de l’Algérie aux pays du Sahel et du centre du continent, à travers la route transsaharienne qui connecte actuellement six pays : la Tunisie, la Libye, le Tchad, le Niger, le Mali et l’Algérie.
Dans la même optique, M. Rezig a évoqué le projet d’extension du réseau ferroviaire national vers les frontières avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, afin de permettre à ces pays d’exporter leurs produits et marchandises via les ports algériens. Il a également rappelé la mise en œuvre d’un projet stratégique visant la réalisation d’une route reliant Tindouf à Zouerate, en Mauritanie, sur une distance de 800 kilomètres, constituant un nouveau corridor d’échanges entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.
Le ministre a, en outre, souligné que le commerce intra-africain repose à près de 50 % sur le transport routier, plaidant pour une plus grande valorisation des chaînes d’approvisionnement terrestres, essentielles à la concrétisation de l’intégration économique entre les pays africains.
En conclusion, le professeur Rezig a réaffirmé que l’Algérie, sous l’impulsion du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, met en œuvre un programme ambitieux destiné à relier l’Afrique du Nord aux pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, renforçant ainsi son rôle de passerelle économique entre les continents.
Amel Driss
