La crise de l’APN – Ou est la responsabilité des députés dans  la stabilité des institutions ?

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Photo : L'Echo d'Algérie

Les évènement prennent un cours inattendu ;depuis que l’accès principal de l’APN est cadenassé par  la majorité des députés qui compte élire un nouveau Président de l’Assemblée Nationale Populaire, alors que  et Bouhadja intente une action en justice Au même moment le Bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN) vient de déclarer le poste de Président comme étant « vacant », à l’issue d’une réunion tenue ce mercredi, a annoncé El-Hadj Aïb, vice-Président de l’APN, en sa qualité du député le plus âgé.

Le bureau s’est appuyé sur l’Article 10 du règlement intérieur de la Chambre basse du parlement pour forcer le départ de Saïd Bouhadja. En attendant la nomination d’un intérimaire, c’est le doyen des députés El-Hadj Aïb qui préside l’APN. Pour Saïd Bouhadja,   qui campe sur sa position de ne pas démissionner, le président de l’Assemblée populaire nationale, a affirmé avoir procédé au constat, par un huissier de justice, de l’interdiction d’accès à l’Assemblée et de l’envahissement des bureaux du 5e étage par des députés du FLN et du RND, dans le but de saisir le Conseil constitutionnel. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur «l’illégalité» des structures du FLN, les «directives» d’Ould Abbès aux députés pour «commettre des crimes contre la loi» et le «silence» des plus hautes autorités qui, selon lui, «cautionnent la légalité».

Du chevauchement entre le pouvoir législatif et exécutif 

La crise qui secoue l’APN actuellement a pour origine la quasi-inexistence de la séparation des pouvoirs. Force est de constater que le malaise actuel au sommet de la hiérarchie, notamment à cause de l’impasse politique à laquelle a abouti le régime qui se retrouve otages d’une situation. Le cas Bouhadja demeure un exemple probant. Alors que ni la Constitution ni les statuts de l’APN ne le prévoient, il a déclaré, à maintes reprises, que son sort est entre les mains du président de la République. « C’est lui qui m’a proposé à ce poste. S’il me demande de partir, je quitte mon poste. S’il me demande de rester je reste ». Aujourd’hui, la résistance de Bouhadja sert de motif à la dissolution de l’APN qui serait décidée en haut lieu. Autrement dit, la crise au sein de l’APN semble traduise une  crise profonde au sommet et dont la dissolution serait une des pistes de dénouement », assure une source au FLN. Cette situation inédite laisse entendre qu’il y a une sérieuse volonté d’aller vers la dissolution de l’APN puisque, cette source  nous explique de l’intérieur du FLN  que nul n’est à l’abri, car au fond« si c’était Said Bouhadja qui posait problème, il aurait été démis de ses fonctions sans aucun problème».En effet, selon notre  source précise que , « la résistance de Bouhadja sert de motif à la dissolution de l’APN qui serait décidée en haut lieu. Autrement dit, la crise au sein de l’APN n’est que le symptôme d’une crise plus grave au sommet et dont la dissolution serait une des pistes de dénouement. La Constitution ne prévoit pas le cas d’un conflit interne à l’APN », a reconnu dernièrement  Ahmed Ouyahia. En effet, l’action des frondeurs, ne repose sur aucun fondement légal, d’où l’impossibilité de trouver un outil juridique pour débloquer la situation. Le Président de l’APN ne peut être destitué, car protégé par l’article 131 de la Constitution.

  Ahsene   Saaid