Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé mardi que les aéroports d’Erbil et de Souleimaniyeh, au Kurdistan irakien, étaient « de nouveau ouverts aux vols internationaux », mettant fin à près de six mois de blocus.
Cette décision a été prise « après que les autorités locales du Kurdistan ont accepté que les autorités centrales reprennent le contrôle des deux aéroports », a indiqué M. Abadi dans un communiqué. Ce blocus avait été décrété fin septembre, en réponse à la tenue d’un référendum d’indépendance organisé par Erbil, la capitale de la région autonome, contre l’avis du gouvernement, qui a déclaré ce scrutin illégal. La levée du blocus « sera mise en application durant les prochains jours », a précisé Saad al-Hadithi, porte-parole du bureau du Premier ministre, cité par les médias. « Cela dépendra du temps qu’il faudra pour que les employés dépendant du gouvernement central commencent à travailler dans les aéroports », a-t-il ajouté. Le gouvernement irakien avait exigé, au lendemain du référendum, de reprendre la main sur les aéroports et les poste-frontières situés au Kurdistan. Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan hors du territoire irakien transitent par Baghdad et les étrangers qui auparavant ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.