À l’occasion du 63e anniversaire de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé deux décrets présidentiels portant mesures de grâce, après consultation du Conseil supérieur de la magistrature, a annoncé vendredi un communiqué de la Présidence.
Le premier décret accorde une grâce présidentielle à 6500 détenus, tandis que le second bénéficie à ceux ayant obtenu des diplômes d’enseignement ou de formation professionnelle durant l’année 2024-2025. Parmi eux, 297 détenus ayant réussi l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) sont concernés, en attendant les résultats du baccalauréat, précise le communiqué.
Toutefois, un certain nombre de condamnés pour des crimes graves sont exclus de ces mesures, notamment ceux impliqués dans des affaires de terrorisme, d’homicide volontaire, de violences graves, d’agressions sexuelles, de viol ou d’enlèvement, d’atteintes contre les institutions de l’État, ou encore de trafic de drogue et corruption.
Sont également écartés les auteurs de crimes économiques majeurs (évasion fiscale, blanchiment d’argent, spéculation illicite, contrebande), ainsi que ceux impliqués dans des crimes liés aux bandes de quartier, au trafic de migrants, ou dans des atteintes aux systèmes informatiques sensibles.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche de justice réhabilitative, qui récompense l’effort de réinsertion par l’éducation, tout en affirmant la fermeté de l’État face aux actes les plus graves menaçant l’ordre, la sécurité publique et l’intérêt national.
