Gestion des APC: Un maillon décisif dans la stratégie économique et sociale

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Le rôle de la commune comme maillon de la stratégie économique et sociale au niveau local figure en bonne place dans les thèmes abordés par les conférenciers chargés de la formation des présidents d’APC initiée par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

Cette série d’apprentissage dédiée aux nouveaux élus, ouverte la semaine passée s’étalera durant six semaines à travers l’ensemble des wilayas du pays. Dans sa deuxième semaine les thèmes de cet apprentissage pour la promotion d’un pouvoir local apte à répondre aux exigences du moment concernent tous les grands axes fondamentaux de l’action communale. La consistance du programme et la nature des tâches dévolues aux élus locaux qui le composent constituent autant de conditions favorables à la dynamique permettant d’assurer la meilleure prise en charge du développement local, la prise en compte des multiples contraintes et les besoins exprimés ou latents dans la vie quotidienne des citoyens. L’objectif de la formation dédiée aux édiles et de les initier à se mettre au diapason sur tous les fronts de la réalité sociale afin qu’ils puissent faire face aux préoccupations et aspirations légitimes des populations en matière de réalisation de projets d’intérêt collectif, de favoriser la création de richesses en suscitant et encourageant les investissements. De manière générale cette formation tend à améliorer les situations locales dans tous les domaines de la vie économique et sociale, et d’interpeller les élus locaux à apporter des réponses concrètes aux problèmes réels qui se posent au plus grand nombre de communes en mettant en œuvre la démocratie, la transparence, la science, l’innovation dans tout le développement local afin de le sortir de ses insuffisances et l’adapter aux nouvelles exigences et aux réalités nouvelles. Car, c’est encore une fois la problématique du développement local, qui se pose des termes cruciaux de priorité et d’urgence dans le but de faire face aux défis de la croissance et pour améliorer le cadre et les conditions de la vie des populations, et pour créer des investissements, des activités économiques, des richesses et des emplois.

Les contenus des cours de cette formation ne manquent pas et sont diversifiés pour expliquer un certain nombre de tâches dans lesquelles la commune doit s’engager, ainsi que les moyens pour y arriver, notamment sur le plan économique, social et culturel et ce, en rapport avec les actions que développe le Gouvernement et qui ont leur base fondamentale de concrétisation au niveau des assemblées élues. Cela implique de fait un travail de façon horizontale et verticale dans l’esprit même de la déconcentration et de la décentralisation permettant de stimuler en particulier la démocratie représentative et participative, l’utilisation rationnelle des ressources locales endogènes et exogènes et de toutes les possibilités et opportunités d’investissement pour satisfaire les besoins dont peut en profiter la collectivités locale et à travers elle les citoyens. En parallèle il s’agit d’ouvrir la voie à la commune pour s’enserrer profondément dans le contexte socio-économique national. D’où cette nécessité pour les élus locaux sur le rôle qu’ils doivent jouer pour contribuer à la réussite de la stratégie de la relance économique et sociale initiée par le chef de l’Etat et qui exige dès lors de leur part une idéologie socio-politique solide, en matière de changement de mentalités et de comportement et beaucoup de dynamisme et de volontés afin de mettre en surface l’importance de la commune et sur lequel les conférenciers ont mis l’accent fort en tant qu’idéal qui implique de mettre en œuvre sans tarder une nouvelle stratégie locale métamorphosant beaucoup de changements dans l’action sur le terrain afin de dérouter les obstacles et les difficultés à affronter, les imprévus. Il reste, cependant beaucoup à faire, car les attentes sont nombreuses de même que les insuffisances, et il faudra pour cela que les élus locaux collent aux réalités locales, faire preuve d’initiative et d’écoute, surtout proposer un des projets structurants élaborés sur la base des besoins exprimés par les citoyens et la société civile. Il ne faut pas oublier non plus que ces actions, à initier au niveau de la commune, doivent rester en cohérence avec les exigence d’occupation équilibrée du territoire et les exigences d’une nécessaire politique dynamique en matière d’industrie, de service et de développement agricole. C’est à cette fin que les élus locaux ont été incités à s’impliquer davantage dans une meilleure écoute des citoyens et de la société civile, pour devenir de véritables sources de propositions, de démarches et de projets en vue de la prise en charge des difficultés des populations, et dans le suivi de la réalisation du développement local.

M.W. Benchabane