L’essor de la finance islamique se confirme en Algérie, avec un total de dépôts bancaires dépassant les 900 milliards de dinars depuis son lancement en 2020, a révélé Sofiane Mazari, président de la Commission de la finance islamique au sein de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Abef).
Intervenant mercredi sur les ondes de la Radio algérienne, M. Mazari a précisé que l’industrie de la finance islamique affiche une croissance annuelle située entre 25 et 30 %, soulignant que la majorité des dépôts enregistrés provient de l’épargne à caractère d’investissement. En matière de financements, les montants accordés dans le cadre de ce système ont dépassé les 600 milliards de dinars, dont 70 % sont alloués aux entreprises. Le reste concerne les particuliers, notamment pour l’acquisition de biens de consommation fabriqués localement et de biens immobiliers. Le responsable a également rappelé que le paysage bancaire national compte actuellement dix guichets islamiques, en plus de deux banques entièrement dédiées à ce mode de financement alternatif. Ce bilan, selon M. Mazari, reflète « un développement significatif de l’activité de la finance islamique en un court laps de temps, comparé à d’autres pays », porté par une nouvelle dynamique et une offre de produits conformes aux principes de la charia islamique. Évoquant les réunions annuelles de la Banque islamique de développement (BID), prévues à Alger du 19 au 22 mai, il a mis en avant l’importance stratégique de cet événement. Ces rencontres seront l’occasion d’aborder des questions majeures comme les mécanismes de la transition verte, la transformation numérique, le développement des infrastructures digitales, ainsi que les enjeux de la sécurité alimentaire, énergétique et du commerce international. M. Mazari a enfin souligné que plusieurs accords importants devraient être signés durant ces journées, notamment dans les domaines de la coopération, du partenariat, de l’assistance technique et du financement.
Selma Dey
