Elle a fait l’objet d’une rencontre entre le ministre du secteur et l’UNPA: L’agriculture au centre des priorités du gouvernement

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a rencontré, hier, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Allioui, avec qui il a discuté du développement du secteur agricole et des conditions socioprofessionnelles des agriculteurs.

Au cours de cette rencontre, tenue en présence des cadres du ministère et des membres du secrétariat national de l’UNPA, Bouazghi a souligné l’intérêt qu’il accorde à ce genre de rencontres de concertation et d’échange sur les questions liées au développement du secteur ainsi que les conditions socioprofessionnelles des agriculteurs. Dans ce sens, plusieurs questions ont été examinées, notamment celles liées au foncier agricole, au fonctionnement de certains organismes sous tutelle au microfinancement agricole et au paiement par les agriculteurs des redevances relatives au droit de jouissance des terres relevant du domaine privé de l’Etat.

L’encouragement de l’investissement agricole, particulièrement au sud du pays, l’accès des agriculteurs à la ressource hydrique, à l’énergie et aux infrastructures de base, l’approvisionnement régulier du marché en produits agricoles ont été également évoqués par les deux parties mettant l’accent aussi sur la nécessité de dynamiser le mouvement coopératif, d’encourager l’organisation des filières agricoles, d’améliorer le circuit de distribution et de renforcer le dispositif de distribution de l’orge au profit des éleveurs. Par ailleurs, le ministre et les représentants de l’UNPA ont salué les dispositions prises par le gouvernement relatives à la protection de la production nationale et le renforcement des mesures de soutien et d’aide de l’Etat au profit des agriculteurs et les éleveurs, selon les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de la rencontre nationale sur l’agriculture tenue à Bistra en 2009 afin de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.

De leur côté, les représentants de l’UNPA ont exprimé leur satisfaction quant à l’attention et l’appui accordés par le ministre ainsi que son engagement pour renforcer l’adhésion de l’ensemble des acteurs et la mobilisation de tous les efforts nécessaires pour relever les défis du secteur en matière de consolidation de la sécurité alimentaire du pays et le renforcement de la diversification de l’économie nationale. Il faut souligner que l’importance de l’agriculture comme vecteur de développement et de relance de l’économie nationale se précise de plus en plus dans une conjoncture marquée par une récession engendrée par la chute brutale des cours du pétrole.

Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a souligné l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connaît l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République a mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et par un paiement anticipé de la dette en sus de la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, a relevé le chef de l’Etat, ajoutant qu’il est «plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes».

L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. «Nous n’avons d’autre alternative, si nous voulons trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation», affirme le président de la République. Rappelant que le secteur de l’agriculture avait occupé une importante place dans le programme de développement à travers le soutien au secteur, une distribution équitable des terres, l’effacement de la dette des agriculteurs et l’injection de plus de 800 milliards de dinars pour le soutien à l’activité agricole, le président de la République a affirmé que l’Etat demeure fidèle à son engagement dans l’accompagnement de nos agriculteurs en faveur de la cristallisation du projet de développement national global. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles.

A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Dans son plan d’action, le gouvernement compte mettre en œuvre l’important programme de soutien au développement agricole annoncé par le président de la République à Biskra, en 2009, et qui a permis à l’économie agraire de faire un bon qualitatif avéré. L’agriculture qui constituait en 2016 plus de 12% du PIB, représente désormais une production proche de 3000 milliards de dinars.

Elle est aussi le premier secteur économique fournisseur d’emplois dans le pays. C’est donc cette dynamique que le gouvernement s’attellera à maintenir et à accroître. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le Sud du pays et les Hauts- Plateaux. En parallèle, une importance particulière sera accordée au développement des industries agro-alimentaires à l’effet d’assurer en aval un marché plus large pour la production agricole en croissance continue, et cela par la transformation, et par la promotion des exportations.