Dans une interview accordée au journal « le Quotidien d’Oran » – Sidi Saïd qualifie l’attitude du FMI de «bizarre»

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Photo : Fateh Guidoum@

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé hier que les syndicats autonomes en Algérie ne sont pas « marginalisés », ni « exclus » contrairement à ce que soutient le Bureau international du travail.

« Le BIT sait que les syndicats autonomes sont présents dans des secteurs névralgiques comme l’Education, la Santé et qu’ils dialoguent et négocient avec leurs responsables. Où est la marginalisation ou l’exclusion ? », s’est interrogé Sidi Saïd dans une interview accordée au journal « le Quotidien d’Oran ». Relevant que l’action syndicale « ne doit pas reposer sur un concept de violence », il a souligné que « plus l’action syndicale est marquée par le consensus, par le dialogue, plus elle apporte ses fruits », ajoutant que le salarié « a besoin qu’on lui règle ses problèmes, pas qu’on lui ajoute des difficultés ». Pour Sidi Saïd, « il y a aujourd’hui des velléités de déstabiliser l’Algérie » que l’UGTA « condamne avec ferveur et avec force toutes ces agressions contre le peuple et le pays », estimant que l’une des raisons qui fait réagir le FMI à l’égard de l’Algérie, c’est « la diminution des importations décidée par le gouvernement, qui pour lui, pénalise les sociétés occidentales ». Interrogé sur la récurrence des rapports critiques quand il s’agit de l’Algérie, il a indiqué qu’avec « toutes ces attaques frontales extérieures que dirigent des officines étrangères contre l’Algérie, on ne peut que constater que les hostilités sont féroces. Aujourd’hui, c’en est trop », qualifiant de « bizarre » l’attitude du FMI, qui quand il « est chez nous, il est ébahi par ce qui se fait et affirme que ce sont des exemples concrets rassurants. Mais il ne fait, jamais, allusion à tout cela dans ses rapports ». Concernant la cherté de la vie dont souffre de nombreux algériens, Sidi Said a plaidé pour des « instruments de contrôle rigoureux et même répressifs des prix », estimant que c’est « une urgence pour contrôler le marché et mettre un terme à la liberté des prix qui casse le pouvoir d’achat des citoyens ». S’agissant de la question de la suppression des subventions publiques, il a noté que le gouvernement « n’a jamais parlé de leur suppression », expliquant que la problématique « nécessite un débat national » afin de trouver, a-t-il dit, « des passerelles pour que cette dimension sociale (de l’Etat) ne souffre pas ».Sidi Saïd soutient, dans ce sens, que quand le FMI recommande aujourd’hui à l’Algérie de supprimer les subventions publiques, augmenter le prix du pain, le lait, ne plus attribuer de logement social, « cela veut dire qu’il y a un schéma d’officines auquel il obéit pour déstabiliser le pays », alors que, tient-il à le rappeler, « la dimension sociale de l’Etat est un des fondamentaux de la déclaration du 1er Novembre 1954 ».

I.N