Commerce extérieur: L’Algérie déterminée à améliorer sa position

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Avec toutes les mutations que connaît l’économie mondiale dictées par des repositionnements d’ordre géostratégique et surtout économique où  l’ensemble des grandes puissances se mettent à la recherche de croissance pour assurer la pérennité de leur économie de plus en plus menacée par divers facteurs, l’Algérie est appelée à revoir tout son système de commerce extérieur et surtout se préparer pour une nouvelle ère où seuls les critères de compétitivité et d’alliance seront les plus déterminants.

L’évaluation des accords de coopération et de libre-échange de l’Algérie avec ses principaux partenaires est une excellente démarche qui doit être suivie par des études et  analyses par des Taskforces pluridisciplinaires dotées des meilleures compétences et d’outils de Business Intelligence et de MarketAnalysis pour produire les meilleurs supports permettant aux décideurs de définir les meilleures options pour un commerce extérieur plus équilibré et surtout bénéfique. Dans cette entreprise, la position géostratégique de l’Algérie doit être mise au centre de toute vision de renouveau du «Foreign Trade».  Une vision qui doit absolument être un prolongement des meilleures possibilités de partenariat, surtout en termes d’investissements. Dans ce cadre-là, il faut bien faire valoir les opportunités et les éventuels intérêts que l’Algérie peut en tirer d’une réelle intégration régionale pour la sous- région d’Afrique du Nord. Aussi, il est indispensable de pouvoir tirer profit de la proximité avec le continent européen comme partenaire technologique, à condition de bien négocier les accords et surtout identifier les vrais secteurs de coopération pouvant aboutir à la création d’une forte valeur ajoutée. Il serait très intéressant de se pencher sur les opportunités de développement de secteurs tels que les finances et banques, l’industrie manufacturière, la cyber-sécurité ainsi que la formation professionnelle. Des secteurs où les partenaires européens sont et de même que l’Algérie peuvent offrir de grands atouts pour un partenariat équitable et durable. Convaincre ces partenaires européens pour une rélocalisation d’une partie de leur plan d’activités pour aller ensemble vers le Sud à la conquête du marché africain considéré comme principale source de croissance durant les prochaines décennies. Travailler avec les régions de prolongement naturel de l’Algérie qui sont l’Afrique et le Moyen-Orient est aussi une option à mettre en valeur à travers une profonde exploration des possibilités d’échanges économiques qui serait basée sur une complémentarité et des coopérations mutuellement bénéfiques. Il faut dorénavant se projeter sur des partenariats, avec les pays africains,  permettant la transformation des matières premières du continent dans un effort de développement complémentaire et inclusif d’industrialisation. A ce sujet, l’Algérie doit tout mettre en œuvre pour valoriser ces atouts en infrastructures de base pour par la suite devenir une vraie plaque tournante du intra-africain et de l’Afrique vers le reste du monde. Les opportunités existent dans tous les secteurs. Il est temps de savoir les exploiter et de donner l’occasion aux professionnels et plus particulièrement les acteurs du secteur privé de prendre le lead et d’aller relever ce grand défi.

Synthèse de M. W. Benchabane