Quelle équipe face à la Tanzanie ? Djamel Belmadi n’a pas dévoilé ses plans pour ce match pourtant sans enjeu préférant garder son onze pour lui.
« Ce n’est pas parce que nous sommes qualifiés et sûrs de terminer à la première place de notre groupe que je vais changer mes habitudes. Je n’aime pas afficher mes cartes à l’avance. Je ne le ferai pas cette fois non plus, par respect aussi pour notre adversaire », a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse, tenue samedi. Du coup, il a laissé libre cours aux spéculations chez les suiveurs et les journalistes. Une chose est sûre, il y aura des changements dans l’équipe-type, ce soir, mais à quel degré ? Certains suggèrent de laisser au repos tous les titulaires ayant disputé les deux premiers matches contre le Kenya et le Sénégal. Mais est-ce vraiment raisonnable ? L’idéal serait d’en remplacer quelques uns, notamment ceux qui sont sous la menace d’un deuxième carton synonyme de suspension et ceux qui se sentent quelque peu émoussés ou handicapés par des bobos. Belmadi va éliminer pas mal de joueurs s’il tient compte de ces paramètres, à l’instar de Atal, Belamri avertis contre le Sénégal ou encore Belaili qui ne s’est pas entraîné avec le groupe hier pour cause de blessure. D’autres éléments vont probablement céder leur place pour les remplaçants, même si le coach national n’aime pas vraiment ce terme, car pour lui les 23 sélectionnés sont considérés comme des potentiels titulaires. Ils doivent être prêts et impliqués dès qu’on fera appel à eux. C’est donc à une équipe remaniée que l’on doit s’attendre ce soir, mais cela ne nous empêche de penser que les Verts vont jouer à fond pour remporter une troisième victoire de suite pour finir la phase des poules avec panache. Les Tanzaniens de leur côté n’ont plus rien à perdre puisqu’ils sont déjà éliminés. Ils tenteront pour leur part de finir sur une bonne note en accrochant les Verts. Ce sera alors ouvert qui nous changera un peu des dernières rencontres insipides auxquelles on a eu droit lors de cette CAN qui, il faut dire, ne passionne pas vraiment les foules jusqu’à présent. Espérons qu’avec le début du deuxième tour et les matches à élimination directe, le niveau et le spectacle seront relevés à même de nous réconcilier avec le football africain. Car pour le moment on reste sur notre faim.Pour la sélection algérienne plus préoccupée maintenant à connaitre son prochain adversaire en huitièmes de finales, il s’agit de garder cette dynamique victorieuse et le rythme de jeu imprimé jusque-là. Il faut éviter de tomber dans la facilité contre la Tanzanie et dans une forme de béatitude qui pourrait lui jouer un mauvais tour par la suite. Maintenir le groupe concentré sur son objectif et en alerte, c’est la tâche à laquelle doit s’atteler le staff technique en cette période délicate où il y a risque réel de relâchement. Combien d’équipes qualifiées avec brio au premier tour, ont eu la mauvaise surprise de se faire éliminer par la suite, car elles n’ont pas su bien gérer la transition.L’important est de jouer à fond ses rencontres et ne pas trop faire de calculs.
Ali Nezlioui
