APN: Boukadoum expose la politique extérieure

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Algerie: 01.06.2020 Auditionné lundi par la commission des affaires étrangères à l'APN, le ministre des affaires étrangères Sabri Boukadoum.

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a affirmé, lundi, l’attachement des hautes autorités du pays à accorder à l’Algérie la place qui lui sied dans le cadre des principes bien connus de la diplomatie algérienne, plaidant pour la défense des intérêts suprêmes de la nation, la préservation de la sécurité nationale et la réalisation de la décision souveraine indépendante.

La direction de la politique extérieure, qui relève des prérogatives du président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, «bénéficie d’un intérêt soutenu au sein du programme global du renouveau national et d’édification d’une Algérie nouvelle», et ce, en accordant à notre pays «la place qui lui sied, dans le cadre des principes connus de la diplomatie algérienne», a-t-il soutenu. A cet effet, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé ces principes qui sont : «le respect de la souveraineté des pays, de leur indépendance et de leur intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires internes des pays, le respect des règles de bon voisinage, le règlement pacifique  des conflits et le soutien des causes justes». L’intervention du ministre s’inscrit dans le cadre de la séance de débat organisée par la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour «l’ancrage de la tradition de concertation autour des questions stratégiques inhérentes à la politique extérieure de l’Algérie et l’échange de vues sur les importantes questions d’actualité». «L’action diplomatique est adaptée sur la base de la tryptique : souveraineté, sécurité et développement «de façon à assurer la défense des intérêts suprêmes de la nation, la préservation de la sécurité nationale et la réalisation d’une décision souveraine indépendante avec une  meilleure exploitation des opportunités de partenariat et de coopération au service du développement», a-t-il précisé. Affirmant qu’il y a une volonté de communication pour avancer main dans la main, le ministre a précisé que «la politique extérieure doit être le résultat d’un consensus ou du plus large consensus possible à l’intérieur du pays…». «Si nous voulons défendre notre pays, il y a deux domaines où il faut un consensus, à savoir les Affaires étrangères et la Défense, des domaines relevant des prérogatives du président de la République, comme c’est le cas dans 90% des pays du monde», a-t-il dit. «Nous pouvons être en désaccord comme pour la loi de finances, ce qui est normal dans toute démocratie, mais pour les Affaires étrangères et la Défense, il vaut mieux pour tous les Algériens ou pour le plus grand nombre possible d’Algériens, leurs représentants et le gouvernement d’emprunter une seule voie et d’exprimer une seule position». Les débats au niveau de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration à l’APN  se déroulent en présence de Mme Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement et de  Rachid Beladhane, secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger.

La diplomatie algérienne accorde un intérêt particulier à l’Afrique, surtout le Sahel et son environnement immédiat,  affirme M. Boukadoum Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a réitéré, lundi, les principes sous tendant la diplomatie algérienne, à savoir le respect de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires internes ainsi que le respect des règles de bon voisinage, soulignant l’intérêt particulier qu’elle accorde à l’Afrique, surtout à la région du Sahel et à son environnement immédiat. Intervenant lors d’une rencontre de concertation à l’Assemblée populaire nationale (APN),Boukadoum a évoqué les positions de l’Algérie et l’action de sa diplomatie concernant nombre de questions d’actualité, dont la question du Sahara occidental, la situation en Libye et la question palestinienne, affirmant que la diplomatie algérienne œuvre sur plusieurs axes à la matérialisation de ces grandes orientations, tout en accordant un intérêt particulier à l’Afrique, particulièrement au Sahel et à son environnement immédiat (Maroc, Méditerranée, Sahara occidental, Europe et monde arabe). Dans ce sens, il a réitéré le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son appel à accélérer la désignation d’un nouveau envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. «L’Algérie poursuit ses efforts pour sensibiliser la Communauté internationale, particulièrement le Conseil de sécurité, à l’importance du traitement de cette question qui n’a que trop duré, avec le sérieux et la responsabilité nécessaires, à la lumière des décisions de la légalité internationale et de la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation», a-t-il dit. Concernant la Libye, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré qu’«en dépit des graves développements sur le terrain dans ce pays, l’Algérie, forte de la grande confiance que lui témoignent les parties libyennes» poursuit ses efforts pour atténuer les tensions et convaincre les différentes parties concernées de l’importance de reprendre le processus de règlement politique. L’Algérie intensifiera ses contacts et ses efforts avec l’amélioration de la situation sanitaire mondiale pour encourager les Libyens à revenir à la table des négociations, a affirmé M. Boukadoum, précisant que l’Algérie suivait avec intérêt les différentes initiatives libyennes en faveur de la relance du processus politique. Sur la question palestinienne, le ministre des AE a indiqué que l’Algérie continuait d’affirmer son soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale, à travers l’application des résolutions de la légalité internationale et le rejet de la politique du fait accompli. Par ailleurs, la diplomatie algérienne attache «un intérêt particulier à  la promotion de la dynamique de coopération, de partenariat et d’intégration au sein de tous les espaces auxquels elle apparient», a fait valoir M. Boukadoum. A ce titre, elle «s’emploie à promouvoir l’intégration africaine en encourageant la coopération économique et les échanges commerciaux interafricains de même qu’elle s’attelle à renforcer la coopération dans les cadres maghrébin, arabe et islamique, tout en poursuivant sa coopération au sein des différents cadres méditerranéens», a encore rappelé le ministre. Et d’ajouter que la diplomatie algérienne «prône une politique équilibrée et pragmatique dans ses relations avec les différents partenaires dans le cadre d’une approche gagnant-gagnant fondée sur le respect mutuel, la réciprocité et l’équilibre des intérêts. Le but étant de maximiser les opportunités de partenariat économique, de drainer les investissements étrangers, de promouvoir les exportations algériennes et de valoriser la destination Algérie en collaboration avec les différents secteurs concernés», a-t-il précisé. Sur un autre registre, M. Boukadoum a souligné que les corps diplomatique et consulaire accordaient un intérêt particulier à la communauté et aux compétences algériennes établies à l’étranger. La Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration à l’APN a organisé une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale et des Compétences à l’étranger, Rachid Bladehane, afin d’examiner  les questions actuelles, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Bessma Azouar. Nécessité d’un «consensus national» sur la politique extérieure du pays, souligne Boukadoum Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a mis l’accent, lundi à Alger, sur la nécessité d’aboutir à un «consensus national» sur la politique extérieure du pays. Lors d’une séance de travail avec les membres de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté nationale à l’étranger de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Abdelkader Abdellaoui, président de ladite commission, M. Boukadoum a affirmé que «les secteurs de la politique extérieure et de la Défense nationale doivent faire l’objet d’un consensus national à l’intérieur du pays», ajoutant : «Il ne faut pas qu’il y ait des différends sur ces deux secteurs dont les prérogatives relèvent du président de la République, comme c’est le cas dans tous les pays du monde.» «La direction de la politique extérieure bénéficie d’un intérêt soutenu au sein du programme global du renouveau national et d’édification d’une Algérie nouvelle», et ce, en accordant à notre pays «la place qui lui sied, dans le cadre des principes connus de la diplomatie algérienne, a-t-il soutenu. A cet effet, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé ces principes qui sont : «le respect de la souveraineté des pays, de leur indépendance et de leur intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires internes des pays, le respect des règles de bon voisinage, le règlement pacifique  des conflits et le soutien des causes justes». «L’action diplomatique est adaptée sur la base de la tryptique : souveraineté, sécurité et développement» de façon à assurer «la défense des intérêts suprêmes de la nation, la préservation de la sécurité nationale et la réalisation d’une décision souveraine et indépendante avec une meilleure exploitation des opportunités du partenariat et de coopération au service du développement».

Le président de la Commission,  Abdelkader Abdellaoui le président de la Commission,  Abdelkader Abdellaoui, s’est félicité de cette rencontre, première du genre au sein de l’APN et de son mandat et de la création par le président de la République, d’un secrétariat d’Etat chargé des affaires de la communauté algérienne et des compétences nationales. Estimant que cette rencontre «ne manquera certainement pas de susciter les interventions des parlementaires sur les questions cruciales de l’heure», il a affirmé que «c’est là un pas important dans la concrétisation des contours de l’Algérie nouvelle et de la relation qui doit exister entre les pouvoirs législatif et exécutif».

 Ahsene Saaid /Ag.