Ambiguïtés européennes

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L’Europe est-elle capable de combattre efficacement le terrorisme? Si le vieux continent le veut bien sûr. Or, l’Europe a toujours cultivé une grosse ambiguïté vis-à-vis du fléau, sortant l’arsenal quand il frappe chez elle, l’utilisant voire le ménageant quand il sévit ailleurs, essentiellement dans les pays musulmans. Cette stratégie aurait été payante pour les pays européens si le terrorisme avait une constance, c’est-à-dire s’il cultivait une fidélité à ses principes si toutefois il en possède. Car, c’est le propre même des chapelles nihilistes que de naviguer dans la direction des vents et un pays comme la France a été épargné tant qu’il servait d’asile aux islamistes de tous bords. D’ailleurs, à ce jour, l’Etat français est dans l’incapacité de contrôler le nombre de mosquées sauvages et de salles de prière qui fleurissent dans les quartiers populaires à forte concentration maghrébine. C’est ici que les jeunes sont embrigadés pour aller combattre le dictateur et l’aisance avec laquelle les banlieusards traversent les frontières, laisse perplexe ! Les experts et autres stratèges européens avancent l’argument qu’il faut laisser les communautés vivre leur culte en toute liberté alors qu’ils savent que derrière ces murs se développe un discours d’exclusion et d’intolérance. De plus, le Premier ministre algérien vient de joliment rectifier le tir en annonçant que l’Algérie a octroyé 100 millions de dollars pour aider 5 pays du Sahel à lutter contre le terrorisme alors que l’Union européenne n’en a offert que la moitié. C’est dire la frilosité des Européens à combattre ce phénomène dans le secret espoir de le voir un jour prendre le pouvoir. Ou de contribuer à démanteler des pays comme l’Irak, la Libye et la Syrie. L’Algérie est un os qui n’est pas passé malgré toutes les tentatives de déstabilisation commencées dans les années 90 quand on «conseillait» aux Algériens d’accepter l’alternance.