Algérie-UE : Des projets-pilotes pour un développement rural intersectoriel  et participatif

0
752

 Plusieurs projets-pilotes ont été lancés à  travers quatre (4) wilayas du pays pour soutenir le développement rural  intersectoriel et participatif, fruit d’une coopération entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), a indiqué lundi à Alger, le directeur général des  forêts (DGF), Ali Mahmoudi.

Grâce à un cofinancement (Algérie-UE) à hauteur de 20 millions d’euros,  les projets de développement rural concernant les wilayas de Sétif,  Tlemcen, Ain Timouchent et Laghouat, ont vu le jour dans le cadre du  programme d’actions pilote pour le développement rural et l’agriculture  (PAP ENPARD) de l’UE, a déclaré M. Mahmoudi à l’APS en marge du séminaire  national sur le développement des territoires ruraux tenu à l’Institut  national de recherche agronomique d’Algérie (INRAA). « Depuis 2006, le ministère de tutelle a initié la politique de renouveau  rural. Suite à cela, le pays a initié 12.000 projets de proximité de  développement rural intégré », a rappelé le DGF, expliquant que ce programme  de coopération participe à la capitalisation des expériences pour améliorer  les pratiques sur les aspects de proximité et d’inter-sectorialité pour  réussir ce type de projets. Présent à ce séminaire, le chef d’équipe de l’assistance technique du PAP  ENPARD, Jean Vignon, a expliqué que l’objectif final du programme est  d’améliorer les conditions de vie de la population rurale en valorisant les  ressources de ces territoires.  « L’idée est de partir de ce qui existe en zone rurale et d’améliorer la  production, la qualité et la commercialisation des produits locaux », a-t-il  indiqué, précisant que cela s’appuie sur le principe du développement  participatif, c’est-à-dire, avec la mise à contribution de la population  locale, notamment les agriculteurs, les artisans, les hôteliers, les  associations et les institutions publiques. Depuis le lancement du programme en 2016, les équipes de la DGF et de l’UE  ont travaillé sur le renforcement du tissu associatif à travers des  formations. Il a également été question de l’étude des filières porteuses  pour chaque wilaya. « Pour Sétif, nous avons travaillé sur un projet de la filière lait avec la  transformation de ce produit en fromage », a détaillé le représentant de  l’UE.  Dans les wilayas de  Ain Timouchent et Tlemcen le travail a porté sur les  filières huile d’olive et miel avec notamment la valorisation de l’huile  d’olive de l’ouest du pays en compagnie des huileries et des oléiculteurs  locaux.  A Laghouat, le PAP ENPARD a soutenu le travail artisanal des femmes. A noter que lors de ce séminaire, plusieurs recommandations ont été  proposées, parmi elles, figure la mise en place de comités de concertation  locale (CCL) dans chacun des territoires concernés, dont le rôle serait de  faire participer l’ensemble des acteurs locaux dans le but de valoriser les  ressources et potentialités de ces territoires. Ces comités doivent, selon les auteurs des recommandations, intégrer les  acteurs « les plus dynamiques et les plus actifs du territoire », réunissant  « de manière équilibrée » des représentants des administrations, des  institutions locales ainsi que des opérateurs locaux et des représentants  d’organisations de la société civile. « Le comité de concertation locale aura pour première tâche de maintenir la  mobilisation collective des acteurs locaux jusqu’à la réalisation des  projets déjà identifiés dans les territoires locaux ciblés », est-il  préconisé. Pour animer ces comités et recevoir les sollicitations des territoires  candidats dans le processus d’identification de leurs propres CCL, des  conseillers en développement territorial seront mis à disposition par leur  administration d’origine.

N.I