Deux mémorandums d’entente ont été signés à Nouakchott (Mauritanie) entre l’Algérie et la Mauritanie dans le secteur du commerce, portant sur la protection du consommateur et la modernisation du système du registre du commerce.
Ces accords ont été conclus vendredi par le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, M. Tayeb Zitouni, et la ministre mauritanienne du Commerce et du Tourisme, Mme Zeinebou Ahmednah, en marge d’un dîner de clôture des travaux du Forum économique algéro-mauritanien. Le premier mémorandum d’entente concerne le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la protection du consommateur, de la lutte contre la fraude commerciale et du contrôle qualité des produits échangés entre les deux pays. Le second vise la modernisation du système du registre du commerce en Mauritanie, en s’inspirant des mécanismes algériens, dans une logique de digitalisation et de fiabilisation des données commerciales. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Algérie à Nouakchott, M. Amine Sid, du directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Rabah Fassih, du directeur par intérim des mécanismes de soutien à l’exportation au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, M. Abdelatif El Houari, ainsi que de représentants du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), et de nombreux hommes d’affaires algériens et mauritaniens.
Ce forum a également été marqué par la signature de plusieurs autres accords de partenariat entre opérateurs économiques des deux pays. Parmi ceux-ci, un contrat a été conclu entre le groupe pharmaceutique algérien Saïdal et le groupe mauritanien Chinguity Pharma pour l’exportation de médicaments vers la Mauritanie et les pays d’Afrique de l’Ouest. Un deuxième accord a été signé entre la Compagnie nationale algérienne de navigation maritime (CNAN Algérie) et la société mauritanienne Manu-Port, portant sur la mise en place de services maritimes réguliers entre les deux pays. Un troisième accord a été paraphé entre la société algérienne FADERCO, spécialisée dans les produits d’hygiène corporelle, et l’entreprise mauritanienne IBDAA pour la distribution de ces produits sur le marché local. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Zitouni a souligné que la coopération économique avec la Mauritanie « n’est pas un choix conjoncturel, mais un pari stratégique » qui s’inscrit dans la vision économique de l’Algérie nouvelle, guidée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Il a précisé que l’intégration économique entre les deux pays concerne plusieurs secteurs porteurs, tels que les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, les matériaux de construction, les énergies renouvelables, les services logistiques, ainsi que d’autres domaines générateurs de valeur ajoutée. Au cours de sa visite officielle, effectuée sur instruction du président de la République, M. Tayeb Zitouni a été reçu par le président mauritanien, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Les échanges ont porté sur les moyens de renforcer davantage les relations économiques bilatérales dans un contexte marqué par « une volonté politique partagée d’élargir et d’approfondir la coopération à des niveaux plus efficaces et plus durables ». Le président El Ghazouani a exprimé son souhait de voir les relations économiques se hisser au même niveau d’excellence que les relations politiques entre l’Algérie et la Mauritanie. Il a plaidé pour un renforcement de la coordination entre les ministères du Commerce des deux pays, selon les propos rapportés par M. Zitouni. Le Forum économique s’est tenu en parallèle à la 7e édition de la Foire des produits algériens à Nouakchott, qui se déroule du 22 au 28 mai, avec la participation de plus de 200 entreprises algériennes représentant une large gamme de secteurs productifs. Ces événements conjoints traduisent une volonté affirmée des deux États d’impulser un nouveau cap à la coopération économique sud-sud.
Hakima H
