Le ministre de l’Industrie, Dr Seïf-Eddine Ghrieb, a reçu dimanche à Alger son homologue omanais, Qais Bin Mohammed Al Youcef, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des investissements du Sultanat d’Oman. Cette rencontre, tenue au siège du ministère, s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique entre l’Algérie et le Sultanat, conformément aux orientations du président Abdelmadjid Tebboune, à la suite de sa récente visite à Mascate, et de celle de Sa Majesté Haitham ben Tariq en Algérie.
Le ministre omanais était accompagné de l’ambassadeur d’Oman à Alger, M. Saif Bin Nasser Bin Rashid Al-Badaai, du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Oman (OCCI), Fayçal bin Abdullah Al-Rawas, de l’homme d’affaires Saad bin Suhail Al-Mukhaini Bahwan, actionnaire du Groupe Bahwan et de la société algéro-omanaise Lil Asmida (AOA), ainsi que de plusieurs hauts responsables et opérateurs économiques omanais. Lors de cette rencontre, les deux parties ont convenu d’un ensemble de mesures destinées à intensifier les partenariats industriels entre les entreprises algériennes et omanaises. M. Ghrieb a salué la contribution d’Oman dans des projets structurants en Algérie, citant notamment l’exemple du projet industriel automobile « Hyundai », qu’il a qualifié de « modèle réussi de coopération industrielle de qualité ». Le ministre algérien a mis en avant les nombreuses opportunités d’investissement en Algérie, notamment dans les secteurs des industries manufacturières, agroalimentaires et du recyclage industriel, appelant à adopter une approche intégrée et mutuellement avantageuse pour renforcer les partenariats effectifs. Son homologue omanais a, quant à lui, exprimé sa reconnaissance pour le choix de son pays comme invité d’honneur de la prochaine Foire internationale d’Alger, dont l’ouverture est prévue ce lundi, estimant que cette reconnaissance reflète la profondeur des relations stratégiques entre les deux États. À l’issue de cette réunion, les deux ministres ont convenu de plusieurs mesures concrètes, notamment la création de zones industrielles communes pour soutenir l’investissement et la production bilatéraux, l’examen de projets conjoints dans les secteurs clés identifiés, ainsi que l’établissement d’une base de données commune pour recenser les opportunités et accompagner les opérateurs économiques des deux pays. Les deux parties ont également décidé de mettre en place un groupe de travail conjoint, composé de hauts cadres du ministère de l’Industrie et d’entreprises omanaises spécialisées, **chargé d’élaborer une feuille de route opérationnelle dans un délai d’un mois. Cette dynamique bilatérale marque une volonté commune de construire un partenariat industriel intégré, apte à contribuer au développement économique et à renforcer la souveraineté industrielle des deux pays.
Nora Mohammedi
