Aïn El Fouara en joie: Sétif retrouve sa statue emblématique

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Sétif a retrouvé, ce matin, sa statue emblématique. L’eau coule à nouveau au pied de la Dame «de Sétif» sous les regards admiratifs des habitants de la ville. Sétif a retrouvé sa statue emblématique.

L’eau coule à nouveau au pied de la Dame «de Sétif» sous les regards admiratifs des habitants de la ville. Sous l’œil du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, les Sétifiens ont retrouvé avec grande joie le symbole de leur ville restaurée. L’œuvre restaurée du sculpteur Francis de Saint Vidal, vandalisée en décembre dernier, apporte une brise de fraîcheur sur la ville dont les températures ont atteint des pics ces derniers jours. «On se sentait totalement orphelin. La bâche qui entourait le monument ajoutait à la morosité ambiante depuis sa dégradation. Aujourd’hui nous allons bien», témoigne un habitant de la ville. Dans le tramway qui passe désormais à proximité de l’emblème sétifien, jeunes et moins jeunes n’ont de yeux que pour elle. La blancheur immaculée de la statue à nouveau offerte aux yeux des passants sous ce soleil d’été, égaie la journée. «Rahi Tzaghrath», lâche ému un jeune pour souligner la rénovation d’Aïn El Fouara et sa statue. La ville revit : Aïn El Fouara, son cœur battant, a été totalement restauré. En décembre, les Sétifiens avaient assisté effarés à la dégradation de cet emblème de la ville. Le Vandale, à l’aide d’un marteau, avait complètement défiguré la Dame qui trône au cœur de Sétif depuis 1898. Installée non loin du Masjid Al Atik, la dame a été adoptée par les Sétifiens de toutes les générations. Un attachement fort qui fait d’elle la reine de tous les cœurs. Comme en avril 1997 après l’attentat qui l’avait visé, le drame est effacé et le cœur de Sétif retrouve ses pulsations. Les jeunes se reprennent à nouveau en photos et les passants prennent des petites gorgées de son eau fraîche. Les vieilles en Mlayas qui ont accourus de tous les coins de la ville pour la revoir et boire de son eau, la gratifieront certainement du rituel de henné auquel elles s’adonnent de mères en filles depuis plus d’un siècle. B. K.