A qui profite le crime?

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A voir la profonde émotion qui s’est emparée du monde occidental après le gazage de la population syrienne, l’on est forcé de croire à une empathie et une solidarité infaillibles. Les médias n’ont cessé de passer en boucle les images effroyables de ces enfants en train d’agoniser. Mais cette compassion est sélective et calculée car elle vise à monter l’opinion publique contre Bachar El Assad, accusé d’être l’auteur de ce massacre sans qu’aucune enquête vienne étayer de telles assertions. Etrange bégaiement de l’histoire, c’est avec la même précipitation et la même vitesse d’exécution que Saddam Hussein fut accusé de posséder des armes de destruction massive et son pays aussitôt bombardé. Apparemment, rien n’a changé dans la configuration de la coalition occidentale et si Georges Bush a vu adhérer à sa politique d’extermination le Président Sarkozy et le Premier ministre Tony Blair, Donald Trump bénéficie du soutien sans failles du Président Hollande et de la chancelière Angela Merkel ainsi que de la Première ministre britannique. Ce sont donc les mêmes puissances qui récidivent avec les mêmes gros mensonges et la même détermination d’en finir avec «le dictateur» puisque celui-ci a juste changé de nom et s’appelle Bachar, Saddam étant mort et enterré comme l’Irak d’ailleurs. Il faut voir avec quelle hargne les médias européens et leurs invités spéciaux s’en prennent au président syrien et aucun de ces experts avisés n’a eu l’idée ni le courage de déclarer que Bachar n’est quand même pas idiot au point de s’attirer les foudres mondiales au moment où il émerge et remporte victoire sur victoire! C’est dire toute la solidité de la théorie du complot et il suffit de se poser la question de savoir à qui profite le crime? A Israël et aux groupes terroristes de Daesh et de l’ISIS qui bénéficient là d’un soutien aussi providentiel qu’inattendu. Les enfants de Palestine et du Yémen pourront toujours agoniser sous les bombardements de l’Armée israélienne et des attaques de l’Arabie saoudite, personne n’en parlera. Ces crimes-là ne rapportent rien.