Elus ou bureaucrates locaux? 

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Photo conception L'Echo d'Algérie@
Ces derniers temps, il est de plus en plus question de développement local et les collectivités locales sont perçues comme un moteur de relance économique et sociale. Ce qui est loin d’être le cas présentement car que ce soit du côté des élus locaux ou des commis de l’Etat, on se contente d’appliquer les instructions venant de la tutelle et il est extrêmement rare que des initiatives soient prises au risque de s’attirer les foudres de la tutelle. Alors que l’on soit élu local, chef de daïra, wali délégué ou même wali, on se contente en général de gérer l’ordinaire sans trop se «mouiller» car un fonctionnaire entreprenant est très mal vu en haut-lieu. Alors la gestion du couffin de ramadhan, l’éclairage public, le ramassage des ordures, la circulation, la réfection des trottoirs et d’autres tâches routinières, sont donc le lot quotidien des autorités locales. Pourtant les communes d’Algérie regorgent de richesses mais leur valorisation est dévolue à des experts, des sociétés étrangères, des bureaux d’études qui, en général, tergiversent longtemps avant de disparaitre laissant le projet à l’état de projet. D’ailleurs en ce moment, c’est le branle-bas de combat au niveau de toutes les collectivités locales souvent dépassées par la distribution du couffin de ramadhan sujet à beaucoup de controverses et des malversations. Il y a aussi la saison estivale qui devient en cette période le souci de l’heure et, là aussi, on assiste à une approche bureaucratique dans le souci de se débarrasser de cette tâche. Alors qu’aucune institution ne veut réellement prendre en charge l’épineux problème des parkings et des plages dont l’accès est «géré» par des bandes de voyous qui taxent impunément les familles. Et l’on ne manquera pas de nous parler de «pôles touristiques», de projets d’envergure et de développement local alors que chaque été, de nombreux enfants périssent noyés dans les retenues collinaires, les mares et les barrages, faute de piscines communales pas encore inscrites au programme des fonctionnaires locaux…