Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche œuvre, à travers la direction générale des forêts (DGF) et en coordination avec plusieurs secteurs, à la relance du Barrage Vert selon une approche socioéconomique et environnementale qui prenne en compte toutes les nouvelles données pour éviter les dysfonctionnements enregistrés dans le passé.
La relance de ce projet de reboisement de grande envergure a pour objectifs de faire face aux changements climatiques et à la désertification, mais aussi de préserver l’écosystème.Intervenant à une journée d’étude, organisée mardi à Alger, placée sous le thème « Le Barrage Vert face aux changements climatiques », en présence de nombre de ministres et d’acteurs du domaine des forêts, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Cherif Omari a affirmé, à l’occasion du lancement du Programme national de reboisement (PNR), qu’une telle opération traduisait la « forte volonté politique » qui a consacré la stratégie de préservation du patrimoine végétal et forestier. Cette manifestation est l’occasion de mettre en exergue les avantages de ce projet naturel prometteur, lancé dans les années 70, avec la contribution des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), sur une superficie de trois (3) millions d’hectares et une longueur de 1.500 km, a précisé le ministre. Les forêts ont souffert du déboisement et du pâturage désordonné, en sus de la croissance démographique et ses répercussions sur la nature, a-t-il soutenu. Grâce à sa démarche stratégique reposant sur la protection des ressources naturelles contre la désertification et la préservation des terres, l’Algérie a réussi à porter son couvert forestier à 1.250.000 hectares et à augmenter le taux national de reboisement de 11 à 16 %, a fait savoir le ministre.Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune a chargé les responsables des Collectivités locales de mettre en place des programmes pour la création d’espaces verts de proximité selon les normes internationales en vigueur.Dans son intervention à cette occasion, M. Dahmoune a affirmé que son secteur veillera à intégrer les espaces verts dans tous les projets de construction d’infrastructures publiques comme un impératif dans les études urbanistiques et architecturales. Selon le ministre, il faut parvenir à 10m2 d’espaces verts par habitant au niveau des cités, des rues, des espaces publics et des organismes publics. M. Dahmoune a, par ailleurs, assuré que tous les efforts seront déployés pour mener à bien le PNR et valoriser et mettre à profit ses résultats pour honorer les engagements de l’Algérie à l’échelle internationale. »Nous sommes à un tournant décisif dans l’histoire de notre pays qui nous impose de prêter attention aux défis environnementaux et de faire face aux grands risques naturels tels que la désertification qui se complique davantage avec les changements limatiques et menace les ressources biologiques et l’écosystème », a soutenu le ministre.Dans ce contexte, l’Etat a mobilisé de nombreux mécanismes juridiques réglementaires et tous les moyens matériels et humains pour ancrer la culture du reboisement chez les citoyens par la concrétisation du Barrage vert et des villes vertes, consolider le couvert végétal et forestier et consacrer des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il souligné.S’exprimant à la même occasion, le ministre des Ressources en eau, M. Hammam a indiqué que son département s’employait à la concrétisation d’un programme de reboisement important pour protéger les bassins, les barrages et les cours d’eau. L’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) avait planté, entre 2016 et 2017, plus de 1.2 millions arbustes à travers nombre de barrages du pays, a-t-il ajouté.Le nombre d’arbustes plantés par l’Agence s’élève actuellement à 2.2 millions d’unités, a fait savoir le ministre, relevant que l’ANBT avait également contribué à l’élaboration du PNR qui a fixé pour objectif, le reboisement d’une superficie de plus de 1,24 millions d’hectares dont plus de 500.000 s’inscrivant dans le cadre de la protection et la sécurisation des cours d’eau déversant dans les barrages se trouvant en zones montagneuses.