Une réforme et des réactions

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Les mesures concernant la réforme du baccalauréat à peine annoncées par la ministre de l’Education nationale, que voilà le Syndicat des enseignants des sciences islamiques (?) qui monte au créneau pour dire son désaccord. Ainsi, nous découvrons l’existence de ce syndicat qui a quand même été très discret lorsqu’il s’est agi de poser d’autres problèmes inhérents à sa fonction de défenseur des sciences islamiques. Pour dire qu’il faudra s’attendre à d’autres réactions d’organismes ou de chapelles si jamais ces mesures sont entérinées par le Premier ministre. L’enseignement des matières scientifiques qui doit se faire désormais en français pour mieux adapter les bacheliers au cursus universitaire, ne va pas être du goût de tout le monde et particulièrement des tenants des «constantes nationales » qui vont faire de l’arabe leur cheval de bataille alors que le constat est unanime par les pédagogues, les enseignants, les parents d’élèves : l’arabisation telle que menée en tant que revanche sur la «langue du colon» a abouti à un enseignement empreint de chauvinisme linguistique et culturel qui a nié tous les bienfaits de la langue de Molière, véhicule d’un grand humanisme. Il existe pourtant une langue arabe, celle des plus grandes conquêtes scientifiques et qui fut sciemment ignorée durant ces longues décennies où l’on a formaté nos enfants en en faisant des croyants plutôt que des citoyens. Les sexagénaires qui ont été à l’école d’antan, celle qui fonctionna à la langue française, ne sont pas pour autant des mécréants ni des traîtres à leur pays. Au contraire, ces nombreux cadres aujourd’hui à la retraite, ont porté haut l’administration et l’économie nationale avec beaucoup de compétence et d’abnégation. Avant que l’on les chasse au nom de la construction de l’identité nationale. A quoi donc a abouti cette école qu’on a déclinée sous le label des constantes nationales ? A former des jeunes qui sont dans l’incapacité chronique de remplir correctement une simple demande d’emploi…