Dimajazz 2018 : Un baisser de rideau  en beauté avec Boney Field

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 La 15ème édition du Festival international  de Dimajazz a été clôturée, samedi soir en beauté, avec une soirée  inoubliable du légendaire Boney Fields au Théâtre régional Mohamed-Tahar  Fergani.

Le Dimajazz a encore une fois concocté une superbe programmation pour la  soirée de clôture. Connu pour être « un showman -trompettiste hors norme »,  Boney fields a offert un concert festif et résolument divertissant entre  jazz, blues, et rock. Venu présenter son sixième album solo  »Bump city », le virtuose de  Chicago n’a eu finalement besoin que de quelques secondes pour séduire le  public en apportant à sa musique un son beaucoup plus électrique, beaucoup  plus rock’n’roll, rendant le show de plus en survoltée à mesure que les  notes défilent. Soutenu par des lignes de basses hyper dynamiques, une section cuivre  précise à fort accent néo-orléanais et un jeu de guitare vindicatif,  Boney Fields arborant- comme le veut la tradition des plus grands- un  costume de spectacle et coiffé de son célèbre chapeau melon rouge, s’est  approprié le théâtre dans ses moindre recoins n’hésitant pas à descendre  parmi le public et laisser libre cours à sa trompette pour emporter son  auditoire ébahit, à l’intérieur de cette  »Bump city », une ville qui de  l’aveu même de l’artiste est « une ville où on fait la fête, et où l’on  danserait toute la nuit ». En véritables bêtes de scène, Boney field et sa dream team de musiciens  ont apporté une sacré dose de groove tout en trouvant le parfait équilibre  de Funk-jazz , interprétant  »Ain’t Giving Up On You » , « You Burn Me Up »  , »I got the blues » ou encore « Freedom », des morceaux longuement  applaudis à chaque fois. Boney field a offert à son public une dernière chanson, démontrant  pourquoi il fut le partenaire musical de Lucky Peterson, Luther Allison,  James Cotton ou encore Maceo Parker.  L’horloge affichait  23h30 quand l’artiste quitte la scène après près de  deux heures de spectacle, sous des tonnerres d’applaudissements. Dans un registre complètement différent mais tout aussi talentueux, la  première partie de soirée a été animée par le groupe Bahjda qui a offert au  public un savoureux moment de fusion jazz orientale une heure durant. Kheiredine Mekachiche et le belge Manuel Hermia ont bercé le public au  son de mélodies sublimes du violon et de la flute alternant douceur et  explosion à l’image des morceaux  »rencontre » et  »Kenza ». Ouvert le 18 décembre courant, le 15ème Festival international de jazz,  Dimajazz, a débuté avec un émouvant hommage à la mémoire d’Adel Merrouche, membre fondateur du Dimajazz disparu il y a 12 ans, et à Djamel Allam,  l’artiste qui a parrainé l’édition 2005, décédé le 15 septembre dernier. Tout au long de ces cinq jours de spectacle, le public a pu découvrir et  redécouvrir pour les plus chanceux, de grands artistes algériens, tels que  Karim Ziad, BB Blues, Samira Brahmia, Anis Benhallak, Garage Band et le  groupe de Rock Chaoui  »Ithren » , en plus du somptueux jazz band, Lehmmans  brothers. La 15ème saison du Dimajazz a su, d’un avis largement partagé, remplir sa  mission, du fait, d’abord, de la qualité des spectacles proposés et,  ensuite, d’avoir réussi contre vents et marrées à revenir sur le devant de  la scène après deux ans d’absence, et c’est bien cela le plus important,  l’histoire du festival international de Jazz de Constantine continue de  s’écrire.

M.El. Hadi