Contrairement aux années précédentes, la classe politique semble cette année ne pas avoir de répit durant la saison estivale, eu égard à l’importante échéance prévue l’année prochaine, en l’occurrence l’élection présidentielle.
A cet égard, les tractations se multiplient entre les partis politiques en prévision de ce rendez-vous qui s’annonce d’ores et déjà crucial pour l’avenir de l’Algérie. C’est dans ce sens que plusieurs rencontres ont été initiées et d’autres sont annoncées pour la semaine en cours entre le FLN et l’ANR de BelkacemSahli et TAJ de Amar Ghoul pour se concerter autour des présidentielles de 2019 et éventuellement se mettre d’accord pour appuyer la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika, appelé à poursuivre sa mission à la tête de l’Etat. Cela suppose, selon de nombreux observateurs, que l’on s’achemine vers une nouvelle alliance présidentielle autour de la candidature de l’actuel chef de l’Etat. A ce propos, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, et son homologue du FLN, Djamel Ould Abbes, se sont rencontrés récemment au palais du gouvernement pour faire front commun et parler d’une seule voix pour soutenir leur candidat, en l’occurrence le Président Abdelaziz Bouteflika. Les deux responsables avaient affirmé lors de cette rencontre qu’ils œuvraient de concert pour soutenir le Président Bouteflika et lui fournir un «appui solide» s’il répondait favorablement à leur demande et accepter de se présenter pour un 5e mandat. Dans ce cadre, Ouyahia a indiqué s’être entretenu avec le SG du FLN en tant que deux partis alliés ayant la même orientation concernant le choix national et le but suprême qui est l’intérêt de l’Algérie. Ces dénominateurs communs ont fait que les deux formations politiques adoptent «la même démarche vis-à-vis de toutes les questions, y compris la question importante de l’avenir, à savoir la présidentielle», a ajouté Ouyahia. Le SG du RND a réitéré, dans ce contexte, l’appel lancé par sa formation politique à l’adresse du Président Bouteflika pour se présenter au prochain rendez-vous électoral, précisant que «nous serons, avec d’autres forces, un soutien fort s’il répond favorablement à cette requête». Ouyahia a ajouté que son entretien avec Djamel Ould Abbes est dû essentiellement à la consécration d’une grande partie des discussions à l’échange de vues sur la situation du pays en tant que Premier ministre. Il a, à ce sujet, fait part de la programmation d’une autre rencontre avec les partis soutenant le président de la République. Pour sa part, le secrétaire général du FLN a indiqué que les deux partis œuvraient «main dans la main, comme deux alliés stratégiques», avant d’enchaîner : «Nous sommes au fait, plus que quiconque, des acquis réalisés ces 20 dernières années, des réalisations que nous considérons comme un capital apporté au pays». Evoquant la vision de son parti quant à l’avenir de l’Algérie, Ould Abbes a estimé qu’elle repose les réalisations supervisées par Bouteflika, faisant part de son vœux de voir le Président poursuivre cette mission après 2019 jusqu’à ce que «nous assurerions l’avenir des générations montantes d’une part, et que ferions face aux défis qui entourent l’Algérie, d’autre part». Concernant ses rapports avec le RND qu’il a qualifié d’allié stratégique, Ould Abbes a mis en avant la satisfaction de son parti quant au travail effectué par le gouvernement à ce jour, qui bénéficie, a-t-il dit, de son «soutien entier, total et fort». Il a également rappelé qu’il était lié personnellement avec le SG du RND par un travail conjoint mené depuis 25 ans et qui s’est renforcé lors des différentes campagnes électorales qu’ils ont menées pour leur candidat, Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, avait appelé récemment le Président Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie, l’assurant du soutien de son parti pour l’accomplissement d’un nouveau mandat à la tête de l’Etat. Ce sera là, dira-t-il, «un engagement digne du Rassemblement national démocratique, pour la continuité et la stabilité et pour l’Algérie», avait précisé le SG du parti. Ouyahia a, en outre, affirmé que l’Algérie est en train de payer le prix de sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations, soulignant qu’à tout cela s’ajoute pour notre pays, le prix qu’elle doit payer à sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations. Il avait déclaré que la solidarité de notre pays avec le peuple sahraoui suscite de viles accusations contre l’Algérie de la part de notre voisin de l’Ouest qui par son comportement insulte surtout l’avenir commun du Maghreb. En outre, devant la solidité de notre unité nationale face à toutes les manœuvres qui ont ciblé l’Algérie, depuis l’agression terroriste jusqu’au complot du Printemps arabe, nous sommes de plus en plus la destination d’un flot de drogue pour détruire notre tissu social et surtout notre jeunesse, une agression à laquelle nos forces de sécurité opposent leur vigilance, avait-il souligné. Il avait relevé que le monde d’aujourd’hui est trop marqué par l’injustice, l’instabilité et même l’incertitude pour que cela interpelle notre vigilance et notre mobilisation. Pour Ouyahia, la sécurité «nous la devons aux sacrifices et à la vigilance de nos Forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, dont nous saluons la mémoire des martyrs du devoir national, et aussi à la réconciliation nationale vers laquelle le moudjahid Abdelaziz Bouteflika a guidé notre vaillant peuple». «La stabilité, nous la devons à la politique promue par le Président Abdelaziz Bouteflika au fil des décennies, qu’il s’agisse des réformes politiques accomplies, de la reconstruction menée au niveau social ou de la relance économique mise en place», a-t-il dit, tout en affirmant que les résultats de cette politique présidentielle sont bien là». Pour lui, «la politique patriotique décidée par le chef de l’Etat s’illustre également dans le domaine économique», rappelant qu’il y a près de dix années, l’Algérie a opté pour la préservation de son espace économique en préférant le partenariat aux investissements directs étrangers qui ne venaient d’ailleurs pas. «Ce choix avait soulevé des critiques, mais cette stratégie a permis à notre pays d’engranger de plus en plus de partenariats entre opérateurs étrangers et nationaux dans le respect de notre souveraineté économique», a-t-il souligné. Partant de ce principe, les deux premières forces politiques du pays ont réitéré leur soutien total et indéfectible au président de la République et à son programme de développement socio-économique. Il s’agit de défendre les institutions de l’Etat et ses symboles dans une conjoncture marquée par de nombreux défis politiques, économiques et sécuritaires. Pour tous les acquis liés au développement, à la paix et à la réconciliation, le FLN et le RND ont tenu, encore une fois, à réaffirmer leur soutien «absolu et indéfectible» au Président Bouteflika, comme ce fut le cas du FLN dont le Bureau politique s’est réuni, dimanche dernier, sous la présidence de son secrétaire général, Djamel Ould Abbes, et a évoqué l’état d’avancement des bilans de wilayas relatifs aux réalisations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et examiné les différents documents à soumettre au prochain Comité central. Après avoir écouté une présentation globale et détaillée de Ould Abbes, les membres du Bureau politique ont valorisé le bon travail accompli par les élus du FLN et ses structures au niveau de 26 wilayas en attendant la réception des bilans qui restent» dans les prochains jours. Dans ce cadre, les membres du Bureau politique ont salué l’intérêt majeur accordé par les cadres du parti pour mettre en exergue les réalisations du président de la République depuis 1999 dans le document à présenter lors de la prochaine session du Comité central, en sus d’autres documents importants dont le rapport moral et financier. A cette occasion, les membres du Bureau politique à leur tête le SG du parti, ont réaffirmé leur soutien «absolu et inconditionnel» au président de la République, le président du parti FLN, Abdelaziz Bouteflika, qui a permis au pays de recouvrir la paix, la sécurité et la stabilité, grâce à la charte de paix et de réconciliation ainsi que sa crédibilité parmi les pays du monde.
T.Benslimane