La 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF) qui s’ouvrira aujourd’hui à Alger, s’annonce comme l’édition la plus importante et la plus ambitieuse depuis son lancement, grâce à l’ampleur de sa participation, aux perspectives économiques qu’elle ouvre et aux moyens exceptionnels mobilisés pour sa réussite, en droite ligne avec la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, inscrite dans la continuité de l’engagement historique de l’Algérie en faveur de l’intégration continentale.
Placée sous le thème « Une passerelle vers de nouvelles opportunités », cette 4e édition sera marquée par la participation de plus 2.000 exposants et des délégations venant 140 pays et devra accueillir plus de 35.000 visiteurs professionnels. Cette édition devrait également s’achever par la signature d’importants accords commerciaux et d’investissements dont la valeur dépasserait les 44 milliards de dollars. Dans ce cadre, l’Algérie a mobilisé l’ensemble des moyens nécessaires pour offrir aux participants (délégations officielles, exposants et visiteurs professionnels) des conditions d’accueil optimales, mettant en place des mesures d’accompagnement et de facilitation destinées à faire de cette 4e édition la plus importante et la plus ambitieuse jamais organisée depuis le lancement de l’IATF en 2018. Organisée par l’Algérie, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), initiatrice de cette foire, la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), cette 4e édition a suscité une attention particulière de la part des plus hautes autorités du pays qui ont veillé à impliquer toutes les parties concernées pour assurer une meilleure organisation de cet évènement d’envergure. En avril dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le président de la République avait ordonné la mise en place de toutes les facilitations nécessaires pour la participation des partenaires africains à cet événement économique et l’ensemble des mesures et dispositions à même de contribuer à sa réussite au profit des économies nationale et africaine. L’ambition affichée par l’Algérie est celle de réussir cette 4e édition qui sera organisée au Palais des expositions (Pins maritimes) et au Centre international de conférences (CIC) « Abdellatif Rahal », au vu de l’importance de cet événement biennal qui constitue l’une des plus grandes plateformes de partenariat pour le commerce et l’investissement dans le continent. Outre son ouverture officielle, le programme de cette 4e édition englobe des salons spécialisés, une journée dédiée à l’Algérie, un sommet des agences d’investissement, une rencontre consacrée à la diaspora africaine, des rendez-vous d’affaires B2B et B2G, un forum sur le commerce et l’investissement, un salon de l’industrie automobile, des espaces dédiés aux startups et à l’innovation, ainsi qu’un riche volet culturel et artistique. La tenue de la 4e édition constitue pour l’Algérie une occasion stratégique de réaffirmer sa place en tant que locomotive du développement continental et d’affirmer son rôle actif dans la concrétisation de l’intégration économique africaine, à travers la promotion d’une coopération accrue, l’élargissement des partenariats et la mise en avant de son expérience en matière d’industrialisation et de diversification économique. A travers cet événement, l’Algérie entend mettre en lumière ses atouts industriels, agricoles et énergétiques, tout en valorisant la créativité et le dynamisme de sa jeunesse, incarnés par ses PME, ses startups et ses projets innovants, qui traduisent la volonté du pays de bâtir une économie moderne, compétitive et tournée vers l’avenir.L’IATF 2025 représente également une opportunité de premier plan pour positionner l’Algérie comme un hub régional incontournable du commerce et de l’investissement, capable de relier les marchés africains aux espaces européens et méditerranéens, et de renforcer ainsi son leadership dans les processus d’intégration et de coopération interafricaines.Sur le plan économique, des retombées significatives sont attendues, allant du renforcement des exportations algériennes et de la multiplication des opportunités d’investissement, à la promotion des secteurs émergents tels que le tourisme, l’hôtellerie, contribuant à diversifier l’économie nationale et à consolider le rôle de l’Algérie en tant que passerelle privilégiée entre l’Afrique, l’Europe et la Méditerranée.
L’Algérie se positionne désormais comme un acteur incontournable du développement et de l’intégration africaine, portée par son poids économique et une jeunesse entrepreneuriale dynamique.
Fidèle à son engagement panafricain, l’Algérie continue de consolider sa place en tant qu’acteur central dans le processus d’intégration continentale, à travers plusieurs initiatives diplomatiques et économiques en vue de favoriser l’émergence de l’Afrique sur la scène internationale et promouvoir un avenir commun, prospère et solidaire, confirmant ainsi son engagement historique dans l’édification de l’intégration africaine, dans un contexte marqué par de multiples défis. Jouant un rôle déterminant dans la genèse et l’orientation de l’OUA (actuelle Union africaine, UA), l’Algérie a toujours milité pour l’émancipation des pays africains et leur indépendance, en s’inspirant particulièrement de sa propre lutte de libération contre le colonialisme français. Elle a historiquement utilisé sa diplomatie pour porter la voix de l’Afrique sur la scène internationale, en défendant la souveraineté des Etats, la réforme des institutions internationales pour une meilleure représentativité africaine. S’appuyant sur les principes de non-ingérence, d’autodétermination des peuples et du dialogue inclusif intra-africain, l’Algérie n’a cessé, depuis son indépendance en 1962, de lancer des initiatives pour le règlement des conflits, le rétablissement de la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée au niveau de son voisinage ainsi qu’à l’échelle continentale. La stratégie adoptée sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans la continuité de ces efforts, à travers une vision de long terme en faveur de l’unité africaine et du rapprochement entre les pays du continent. Cette vision repose sur la solidarité active, un soutien mutuel face aux défis communs, et, surtout, une ambition économique claire, en initiant une nouvelle dynamique de croissance fondée sur les capacités internes de l’Afrique et portée par le commerce interafricain. Dans le cadre du renforcement de la coopération continentale, l’Algérie s’est engagée dans plusieurs projets structurants, à l’exemple du projet de la route transsaharienne de 10.000 km reliant Alger-Lagos et qui traverse six pays (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria) ainsi que la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), des axes routiers visant le désenclavement de toute la région du Sahel et le développement des échanges interafricains. L’Algérie a également investi dans des projets d’interconnexions énergétiques, à l’image du gazoduc transsaharien (TSGP) qui relie le Nigeria à l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie, un projet phare devant permettre d’exporter 30 milliards de m3 de gaz vers le vieux continent, tout en contribuant au développement des économies locales.
Elle œuvre également à consolider son rôle d’acteur pivot dans l’intégration énergétique régionale à travers le groupe Sonelgaz, qui a signé récemment un accord avec le Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain (West African Power Pool – WAPP), ainsi qu’un mémorandum d’entente avec l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité (ARREC) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).Ces conventions visent à favoriser la création d’un marché régional de l’électricité, condition essentielle à l’industrialisation et à la compétitivité économique des pays africains. Parmi les autres projets structurants, figure aussi la dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie au Niger, au Nigéria, au Tchad, au Mali et à la Mauritanie, visant à renforcer la connectivité et le développement numérique du continent.L’Algérie a, par ailleurs, créé l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dotée d’un fonds d’un milliard de dollars pour le financement des projets de développement dans plusieurs pays africains.Attachée à l’intégration économique africaine, l’Algérie compte parmi les premiers pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) levant toutes les barrières tarifaires dans cet espace qui couvre un marché de 1,4 milliard de personnes et constitue la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’Algérie se distingue aussi par sa mise en œuvre concrète des mécanismes de la ZLECAf.
Elle a officiellement rejoint la Guided Trade Initiative (GTI) le 16 décembre 2023, devenant parmi les premier pays à activer ce dispositif pilote favorisant le commerce intra-africain sans barrières. Elle met également son expérience au service des pays africains en matière de formation des ressources humaines, notamment de cadres africains dans les secteurs pétrolier et gazier favorisant ainsi le transfert de savoir-faire et de technologie. Le renforcement des liaisons aériennes avec les capitales africaines via la compagnie nationale Air Algérie, ainsi que des partenariats avec d’autres compagnies du continent, figurent parmi les actions prioritaires pour rapprocher davantage les pays africainCes initiatives illustrent une politique constante de l’Algérie, celle de faire de l’intégration continentale un pilier stratégique et une responsabilité historique. Forte de son héritage militant et de son poids économique, l’Algérie entend continuer à jouer un rôle moteur pour construire une Afrique unie, résiliente et souveraine, capable d’imposer sa voix dans la gouvernance mondiale.
T. Benslimane






