À l’occasion du mois sacré de Ramadhan, le Centre de transfusion sanguine (CTS) de Blida a intensifié ses efforts pour renforcer les réserves de sa banque de sang, profitant de la générosité des donneurs, notamment dans les mosquées. À la veille de la Journée maghrébine du don de sang, célébrée chaque 30 mars, la directrice du CTS, Dr Chahinaz Makhbat, a souligné le caractère exceptionnel de cette édition qui coïncide avec Ramadhan, une période propice à la mobilisation des donneurs.
Chaque soir, le personnel médical et paramédical s’est activement déployé pour assurer la collecte de sang, notamment aux abords des mosquées, où l’élan de solidarité s’est manifesté avec force. En un mois, près de 1 000 poches ont été récoltées, avec des records enregistrés devant les mosquées « Malik Ibn Anes » de Chiffa et « Al Nour » d’El Affroun, avec respectivement 102 et 92 dons en une nuit. Cependant, malgré ces résultats encourageants, le centre ne compte que 40 % de donneurs bénévoles, les 60 % restants étant majoritairement des proches de patients nécessitant des transfusions. Une situation qui pousse le CTS à multiplier les campagnes de sensibilisation pour recruter des donneurs réguliers, indispensables en cas d’urgence. Le succès de ces campagnes repose également sur l’engagement des associations, partenaires incontournables du CTS. Vingt associations collaborent activement à la collecte de sang et à la sensibilisation, notamment via les réseaux sociaux. Dr Makhbat plaide pour une éducation précoce à cette cause vitale, en intégrant la sensibilisation au don de sang dans les écoles dès le primaire. « Un jeune de 18 ans peut être préparé à devenir un donneur régulier jusqu’à 65 ans », insiste-t-elle, appelant à une mobilisation collective pour ancrer cette valeur dans la société et sauver des vies.
Sarah C
