L’ambassadrice d’Algérie à Addis-Abeba et représentante permanente auprès de l’Union africaine (UA), Selma Malika Haddadi, s’apprête à prendre officiellement ses fonctions en tant que vice-présidente de la Commission de l’UA ce jeudi. Elle succède ainsi à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, dont le mandat est arrivé à son terme.
Élue le 15 février dernier lors du 38e sommet de l’UA avec un total de 33 voix, Mme Haddadi a su imposer sa candidature face à une forte concurrence. La candidate marocaine a été éliminée au sixième et avant-dernier tour, tandis que les représentantes libyenne et égyptienne s’étaient retirées respectivement aux premier et troisième tours du scrutin. À l’issue de sa prestation de serment, Mme Haddadi a qualifié son élection de « nouvel acquis pour l’Algérie sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». Elle a exprimé sa reconnaissance envers ce dernier ainsi qu’au ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, pour la confiance placée en elle. La nouvelle vice-présidente a souligné que ce succès reflète non seulement la place de l’Algérie et sa profondeur africaine, mais aussi la confiance accordée par les nations du continent à son leadership éclairé. Elle a rappelé l’engagement historique de l’Algérie au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenu l’Union africaine, et réaffirmé sa volonté de poursuivre cet héritage. « Nous allons continuer à œuvrer pour hisser haut le nom et le drapeau de l’Algérie à travers une gestion efficace et rigoureuse de l’organisation, tant sur le plan administratif que financier », a-t-elle déclaré. Diplomate chevronnée de 47 ans, Mme Haddadi possède une expérience de plus de vingt ans dans les domaines de la paix et de l’unité en Afrique. De mars 2023 à avril 2024, elle a occupé le poste de directrice générale Afrique au ministère des Affaires étrangères. Auparavant, entre 2019 et 2023, elle a exercé en tant qu’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire au Kenya et au Soudan du Sud. Entre 2015 et 2019, elle a officié en tant que ministre conseillère et cheffe de mission adjointe à l’ambassade d’Algérie en Éthiopie et auprès de l’Union africaine. Son parcours comprend également des responsabilités stratégiques au sein du ministère des Affaires étrangères. De 2013 à 2015, elle a dirigé la sous-direction du développement social, où elle a supervisé la participation de l’Algérie aux discussions mondiales sur des thématiques clés telles que la famille, les droits des femmes et des enfants, la santé, la jeunesse, les personnes handicapées, le sport et les Objectifs de développement durable. Entre 2012 et 2013, elle a dirigé le bureau algérien pour les réfugiés et les apatrides, démontrant son expertise en matière de gestion des questions humanitaires et juridiques. Avant cela, elle a occupé un poste de conseillère et cheffe de la section politique au sein de la mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies à Genève. Lors de cette élection, Mme Haddadi a mis en avant une vision novatrice fondée sur son engagement indéfectible envers l’Afrique et son attachement aux valeurs de l’UA. Elle s’est engagée à renforcer la gestion administrative et financière de la Commission de l’UA afin d’instaurer une culture d’efficacité, de transparence et de responsabilité à tous les niveaux. Elle a également réaffirmé son ambition de promouvoir les idéaux du panafricanisme et de l’unité africaine, tout en consolidant la confiance et la collaboration entre la Commission et les États membres de l’UA. Avec son accession à ce poste stratégique, l’Algérie renforce son influence au sein des instances de l’Union africaine et réaffirme son rôle clé dans la dynamique continentale.
Selma Dey/Ag
