On ne choisit pas ses voisins

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Nous aurons remarqué que les inimitiés viennent de notre voisin de l’ouest dont le Makhzen s’attèle à porter des attaques sournoises à l’Algérie, retardant voire annihilant ainsi tout effort de construction d’un Maghreb uni de plus en plus virtuel. En tous cas le roi ne cesse de porter de coups pernicieux tout en cultivant une relation protocolaire de façade. Il n’y a qu’à considérer les tonnes de kif qui entrent quotidiennement par la frontière, destination un immense trafic intramuros pour détruire notre jeunesse. Et que l’on ne dise pas que le souverain ne peut rien faire contre ce trafic devenu ostentatoire. De côté-ci de la frontière, les services de sécurité saisissent chaque jour des quantités prodigieuses de ce poison, ce qui renseigne sur les autres quantités qui réussissent à passer les mailles des filets. De plus l’obstination du Maroc à vouloir à tout prix faire du Sahara occidental une province du royaume, empoisonne le peu de relations qui restent entre les deux pays dans la mesure où le palais veut à tout prix en faire une affaire maroco-algérienne alors qu’elle relève de la législation internationale. Parce que c’est tout simplement un problème de colonisation. C’est dire que le Maroc, récemment rejoint pas la Tunisie, s’oppose à toute tentative d’édification d’un Maghreb uni dans une configuration continentale ouverte et prête à relever les grands défis du 21e siècle. Fournisseur de terroristes, notre voisin a été clairement désigné du doigt par les chancelleries étrangères comme étant le fomenteur des attentats qui ont ciblé les villes européennes. C’est que l’islamisme reprend du poil de la bête au Maroc où il est traité avec délicatesse par un roi magnanime et prompt à gracier de dangereux terroristes quand il manifeste une sévé- rité exemplaire à l’égard des révoltés du Rif dont des centaines sont entassées dans les prisons. Pendant ce temps, l’idée d’un Maghreb des peuples, vieux rêve d’avant les indépendances, s’éloigne de plus en plus.