L’été s’étire dans la canicule qui s’obstine à taper sur le système. A voir l’animation particulière dans les points de vente des moutons, on constate que la plage n’est plus la priorité. Celle-là a eu sa ruée, ses victimes, ses arnaques et à bien y regarder, cette saison estivale ressemble en tous points de vue aux précédentes. Les plagistes sont toujours là malgré les promesses fermes d’assurer la gratuité de tout le littoral, les «parkingueurs» aussi, les noyades n’ont pas pris de dépit et le décompte macabre est de 193 morts entre ceux décédés dans la mer et les autres, noyés dans les points d’eau, les barrages, les retenues collinaires…Comme les étés précédents, les Algériens se sont littéralement rués vers la Tunisie et ils sont près de 2 millions à avoir franchi la frontière pour des séjours agréables, aux tarifs intéressants et sans le casse-tête des parkings obligatoires ni des plagistes qui s’accaparent l’espace public. Voilà donc la rentrée scolaire qui pointe le bout de ses dépenses avec la particularité de coïncider cette année avec l’Aïd et le mouton qu’il faut égorger surtout que les prix ont subitement augmenté. Même les fruits et légumes se sont donné le mot en cette fin d’été à l’exemple de la courgette qui a soudain pris des ailes, étant très demandée pour l’Aïd. Comme quoi, c’est la demande qui fait le marché et les spéculateurs de tous bords attendent les occasions idoines pour augmenter les prix. Bien sûr, les services publics n’y peuvent rien et l’absence de contrôle laisse maquignons et intermédiaires «réguler» le marché à leur guise. Sinon, il y a ce qu’on appelle les commerces de circonstance comme ces étals qui ont fait leur apparition à l’occasion de la rentrée et de l’Aïd. Dans les uns, on propose les fournitures scolaires et dans les autres, tout le matériel spécifique qui accompagne le mouton, couteaux de tout calibre, charbon, bâtons de brochettes…La demande qui fait le marché…
