Le bras de fer FAF-Djamel Belmadi a connu son épilogue. Après de nombreuses spéculations, la Fédération algérienne de football vient de mettre fin au suspense, en annonçant dans un communiqué officiel qu’elle se projetait désormais sur « un nouveau challenge avec un nouveau sélectionneur et un nouveau staff technique », lesquels seront désignés prochainement à la tête de l’EN.
C’est al décision prise par l’instance fédérale après le départ à Doha de Djamel Belmadi sans signer l’accord de résiliation à l’amiable comme convenu. L’attitude du désormais ex-entraineur national, de rentrer chez lui, sans donner suite aux propositions du président de la FAF a été interprétée comme un refus de Djamel Belmadi à trouver un accord pour désamorcer la crise. Devant cet état de fait, la FAF « se voit contrainte de tourner définitivement la page » lit-on sur le communiqué. Ainsi donc, la FAF a tourné la page Belmadi et se projette sur l’avenir de l’équipe nationale comme le prouve son communiqué. « La Fédération algérienne de football a enregistré avec regret et déception le parcours de l’EN peu glorieux, en-deçà des attentes du peuple algérien, lors du premier tour des groupes, à la CAN en Côte d’Ivoire. Au regard des moyens et conditions matérielles mis à disposition par l’État et la FAF, il était légitime d’en attendre, en retour, des prestations d’une toute autre stature. Pour la seconde fois consécutive, (CAN 2021 et CAN 2023), l’équipe nationale n’a pas franchi le premier tour et s’est classée à la 4ème et dernière place du groupe. C’est là, un échec avéré, douloureux et difficilement acceptable, outre l’échec à la qualification pour la Coupe du monde 2022 », souligne le communiqué de l’instance fédérale qui a tenu à relater les faits depuis la sortie prématurée des Verts de cette CAN. « La FAF, consciente du poids de ses responsabilités et du devoir de sauvegarde des intérêts des équipes nationales et du football algérien, est intervenue, via son président, Walid Sadi, interpellant le sélectionneur national, Djamel Belmadi, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, au lendemain de l’amère élimination au premier tour, pour faire le point sur les circonstances de cet échec, où un accord mutuel de résiliation amiable a été convenu. Les discussions entamées à Bouaké devaient aboutir, le lendemain au retour de la délégation à Alger, à la formalisation de l’accord de résiliation amiable par le sélectionneur et son staff. Dès le lendemain, les parties concernées avaient répondu à l’invitation du président de la FAF, en vue de la ratification de l’accord, conclu la veille, en Côte d’Ivoire. Tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est, étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en-deçà de ses attentes. Quatre jours plus tard, la Fédération n’avait toujours rien reçu de l’intéressé qui, entre temps, avait quitté le territoire national laissant la Fédération sans réponse.La FAF qui a mis tous les moyens à la disposition du sélectionneur national pour réaliser un parcours à la hauteur de la notoriété de l’équipe nationale, a enregistré avec beaucoup de regrets le bilan contraire aux attentes, susceptible d’impacter négativement l’image du football algérien. Guidé par le souci d’en finir avec la spirale des échecs renouvelés, il a été convenu à Bouaké d’une séparation à l’amiable entre les deux parties. Le sélectionneur qui, dans un premier temps, avait marqué son accord sur cette option, n’y a plus donné suite. La FAF considère son silence et son départ du territoire national comme un refus et se voit contrainte de tourner définitivement la page et de se projeter désormais sur un nouveau challenge avec un nouveau sélectionneur et un nouveau staff technique qui seront désignés prochainement. La FAF a pris acte de cette posture regrettable et se réserve désormais le droit d’en tirer les conséquences légitimes. Elle agira en fonction de la protection des intérêts majeurs du football national », conclut la Fédération dans son communiqué. C’est la première réaction officielle de la FAF depuis le retour de la délégation algérienne de Bouaké après son amère élimination au premier tour de ce rendez-vous continental. Cette décision a mis un terme définitif au contrat de Djamel Belmadi et aux nombreuses rumeurs relatives à son maintien à la tête de l’EN. Après moult réflexion et autres consultations avec ses proches collaborateurs, le président de la FAF, Walid Sadi, a décidé de passer à l’action pour mettre fin à ce feuilleton qui n’a que trop duré. A présent, le premier responsable de la FAF est parti à la recherche d’un nouveau sélectionneur et un nouveau staff qui répond aux critères et à l’attente du grand public algérien tout en s’efforçant à protéger « les intérêts majeurs du football national ». La succession de Belmadi est désormais ouverte et une page vient d’être tournée. Plusieurs noms de techniciens étrangers sont annoncés et on en saura davantage sur l’identité du nouveau sélectionneur national, à quelques jours du tournoi international, organisé en Algérie. En somme, certains observateurs estiment que Djamel Belmadi a été victime de son contrat, non basé sur des objectifs et également sur certains de ses choix qui ne répondent à aucune logique. En tout cas, l’après Belmadi a bel et bien commencé pour préparer les éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.