La campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite a été lancée dimanche à Alger, ciblant plus de 4.000.000 d’enfants à travers le pays afin de renforcer leur protection sanitaire et d’accroître l’immunité collective.
Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, a donné le coup d’envoi officiel de l’opération depuis l’Établissement public de santé de proximité (EPSP) des Annassers à Kouba, sous le slogan « Ensemble, unis contre la poliomyélite ». Il a précisé que la campagne vise exactement 4.425.502 enfants, âgés de 2 mois à 5 ans — la tranche d’âge la plus exposée — répartis entre 274 EPSP à l’échelle nationale. La Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Cherfi, a insisté sur l’importance de cette opération pour préserver la santé des enfants, affirmant qu’un « large engouement » des parents est attendu.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Phanuel Habimana, a souligné que cette campagne vise l’éradication totale de la maladie et se déroulera en trois cycles successifs: du 30 novembre au 6 décembre 2025, du 21 au 27 décembre 2025, et du 25 au 31 janvier 2026. De son côté, la représentante de l’UNICEF en Algérie, Katarina Johansson, a mis en avant la « symbolique » et l’importance de vacciner près de 4,5 millions d’enfants, appelant à renforcer la sensibilisation des parents. Le ministère de la Santé a précisé que tous les enfants de la tranche d’âge ciblée sont concernés par l’ensemble des cycles, y compris ceux ayant déjà reçu les vaccins du calendrier vaccinal de routine.
La campagne intervient après l’enregistrement de quelques cas du poliovirus variant de type 2 (VDPV2) dans certaines wilayas, sans remettre en cause le statut de l’Algérie, déclarée exempte du poliovirus sauvage depuis 2016. La poliomyélite est une maladie virale hautement contagieuse, pouvant entraîner une paralysie irréversible, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans. Transmise principalement par voie oro-fécale — mains, eau ou aliments contaminés — elle ne dispose d’aucun traitement curatif, la vaccination demeurant le seul moyen efficace de prévention.
Yasmine Derbal






